Conjoncture : Tout va très bien, madame la marquise !

Selon l’INSEE, la baisse des emplois marchands continuera en 2014. Il est loin, le retournement de la courbe du chômage prédit par le représentant politique du Medef, François Hollande.
La lecture de la note de conjoncture de l’Insee de juin 2014 est éclairante. On y lit :

« Au second semestre 2014, la croissance en France se consoliderait, mais elle resterait modeste (+ 0,3 % par trimestre). En moyenne sur l’année, le PIB croîtrait de 0,7 % en 2014 après + 0,4 % en 2012 et 2013… La faiblesse de la croissance en France ne permet pas d’anticiper de franche amélioration sur le front de l’emploi ; la légère hausse attendue de l’emploi total proviendrait exclusivement de la montée en charge de l’emploi aidé dans les administrations publiques. Cela ne suffirait pas pour absorber la hausse de la population active, et le taux de chômage augmenterait légèrement d’ici la fin de l’année, à 10,2 % sur l’ensemble de la France. »

Et dans le rapport lui-même, nous pouvons lire:

« L’emploi dans les secteurs marchands non agricoles a reculé au premier trimestre 2014 (- 22 000 postes), pénalisé par le repli de l’intérim. » Ou encore : « En 2014, l’emploi non marchand serait en hausse, au premier semestre (+ 22 000) comme au second (+ 38 000). Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés progresserait de 16 000 au premier semestre, essentiellement du fait de la montée en charge des emplois d’avenir. Il augmenterait légèrement plus au second semestre : à la poursuite des créations d’emplois d’avenir,s’ajouteraient celles de nouveaux contrats uniques d’insertion. Du fait de ce dynamisme de l’emploi aidé, l’emploi total progresserait de 54 000 postes en 2014, après avoir crû de 55 000 en 2013. » Et enfin : « Au premier trimestre 2014, le taux de chômage s’est stabilisé à 10,1 % de la population active en France en moyenne (9,7 % en France métropolitaine). Au deuxième trimestre, le taux de chômage augmenterait à nouveau légèrement, à 10,2 % (9,8 % en France métropolitaine). »

Résumons en langage populaire : le pouvoir d’achat par ménage va baisser de 0,2 %, le chômage augmente, les dividendes vont bien merci, et par dessus tout cela, poussée de la précarité et de la pauvreté.