Quartiers Nord de Marseille : un témoignage et un appel aux autorités publiques

NDLR – Depuis plusieurs décennies, les quartiers populaires des banlieues permettent à beaucoup de “gloser”. Seuls les groupes mafieux et intégristes s’installent durablement dans ceux-ci. Les pouvoirs publics avalisent le retrait des services publics, de l’école laïque et républicaine, des systèmes de santé et de protection sociale, le retrait des politiques de développement économique et social, le retrait des politiques sociales de logement, le retrait des politiques culturelles et d’éducation populaire pour instrumentaliser ses quartiers par des discours sécuritaires et ou communautaristes.
Donnons la parole à ceux qui veulent le changement ici et maintenant.

Aperçu : Construire avec la participation directe des habitants des quartiers populaires une stratégie globale d’intervention de prévention et de sécurité contribuant à mettre en place des moyens pour lutter contre l’occupation des lieux par des jeunes identifiés par la police : cages d’escalier, entrée principale des cités, installation « conviviale » sur les parking des cités, des espaces verts, devant les collèges, les lycées, devant les alimentations de nuit… Cette manière d’occuper ces « espaces » qui sont souvent mobiles dans un même territoire pour fuir les représailles d’autres réseaux démontre que la vente de stupéfiants est connue, au vu et au su de tous. C’est même parfois des lieux où les plus petits se retrouvent recrutés occasionnels. Ces lieux démontrent aux yeux des habitants que la vente de produits se banalise et devient un simple business. Ce marché fonctionne bien et les revendeurs deviennent « des voisins » pour les jeunes.
Les familles fragilisées devront bénéficier d’un accompagnement social et psychologique adapté.

Une législation sur la dépénalisation /légalisation de la vente de résine de cannabis
La protection des mineurs devra faire l’objet d’une attention particulière ainsi la prévention de la récidive pour éviter l’accumulation des délits qui alourdissent le parcours du jeune. L’idéal pour supprimer le trafic, c’est d’introduire la dépénalisation dans l’immédiat, suivie d’un travail saisi par une commission parlementaire sur la légalisation de la consommation de la résine de cannabis. Les associations spécialisées sur les conduites additives et les associations de parents et d’usagers devront participer. (suite…)