Maya Surduts nous manquera

L'hommage de Prochoix : http://www.prochoix.org/wordpress/?p=940 Maya Surduts, qui incarnait la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) depuis plus de vingt ans, vient de nous quitter. C’était une très grande figure du militantisme. Née à Riga, d’un père physicien et communiste, elle faisait partie…

De quoi « Nuit debout » est-il le nom ?

La lente décomposition de la gauche de la gauche et de l’ensemble de ses organisations politiques sans exceptions, l’implosion programmée des néolibéraux solfériniens devait bien susciter de nombreuses nouvelles pratiques sociales. Nous avions déjà relaté la poussée de la demande sociale d’éducation populaire par des structures locales des associations, des partis, des syndicats, des collectifs, des universités populaires, des MJC, des écoles, des universités. D’autant que ces demandes vont de moins en moins vers les responsables nationaux de ces organisations mais bien vers des centres de ressources (1)Le Réseau Education Populaire, par exemple, intervient plus de 400 fois par an. ou des intellectuels.

Par ailleurs, une multitude d’initiatives locales voient le jour dans des domaines très différents dans des secteurs très différents comme l’écologie, le féminisme, l’action solidaire, la laïcité, etc.

Sur le plan électoral, la candidature de Jean-Luc Mélenchon est pour l’instant la seule qui à gauche fait son chemin.

Mais voilà, une nouvelle pratique voit le jour : « Nuit debout ». Au commencement fut le verbe de François Ruffin et de Frédéric Lordon. Lors de l’avant-première du film « Merci Patron » réalisé par Ruffin, fondateur du journal Fakir, à la salle Olympe de Gouges à Paris, c’est Lordon, qui fixa un premier rendez-vous à la Bourse du travail le 23 mars pour débattre de ce qui pourrait « faire peur » à l’oligarchie. Plusieurs réunions se sont alors succédé au même endroit. La décision fut alors prise de ne pas se coucher après la manifestation du 31 mars contre la loi El Khomri à Paris. Le mouvement « Nuit debout » sur la place de la République est alors lancé. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Le Réseau Education Populaire, par exemple, intervient plus de 400 fois par an.

« Nommez l’ennemi, nommez le mal, parlez haut et clair »

Si, aujourd’hui, il est un mot à bannir du langage, c’est le mot « résister ». Résister, c’est donner l’avantage à l’ennemi, lui offrir l’honneur de porter le dernier coup, c’est capituler et mourir. Résister c’est quoi, quand l’ennemi est déjà dans la forteresse et dispose alentour de réserves fraîches qui ne…

Après les attentats, « le sentiment d’être pris en étau »

Je vis, dans mon quartier, avec le sentiment d’être pris en étau  : d’un côté, la menace mortelle des nihilistes ; de l’autre, la faillite des institutions. Dans les jours qui ont suivi le massacre des terrasses et du Bataclan, le chef djihadiste Abdelhamid Abaaoud s’est caché dans un terrain vague,…

D’Auroux à El Khomri en passant par Aubry, assouplissement des contraintes patronales et inversion de la hiérarchie des normes Une constante depuis plus de 30 ans

Imposée par l’Union européenne ((La dernière injonction en date est l’avis du conseil de l’Union européenne au Plan national de réforme (PNR, document obligatoire depuis la stratégie de Lisbonne et le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, et notamment en son article 121, paragraphe 2, et son article 148,…

« Radicalisations » et « islamophobie » : le roi est nu

L’une des premières victimes collatérales des attentats de 2015 est l’université française. Alors que les sciences humaines et sociales sont concernées au premier chef pour fournir les clés d’interprétation du phénomène terroriste d’une ampleur inouïe qui a frappé l’Hexagone, les institutions universitaires sont tétanisées par l’incapacité à penser le jihadisme…

Le petit fusil braqué sur la République

Quoi ? Qu'est-ce ? Un livre : Les Blancs, les Juifs et nous, par Houria Bouteldja  (La Fabrique, mars 2016). Avec comme sous-titre alléchant : « Vers une politique de l'amour révolutionnaire ». Le dernier opuscule du groupuscule Parti des indigènes de la République (PIR), signé Houria Bouteldja. ((Le Parti des…

Cinéma et éducation populaire Ce que le Réseau Education Populaire (REP) peut faire pour vous

Nous animons vos cinés-débats. Nous suivons plus particulièrement en ce moment ces deux films d’éducation populaire : - Voici le lien pour la bande annonce de « Peuple et pouvoir » de Marie Pialat et Jean Valentin : https://vimeo.com/156238346 - Voici le lien avec la bande annonce de « Peuple et profit » de…

Le coup de cœur d’Evariste : un nouveau journal, un vrai !

Evariste n’est pas en vacances sur les pistes enneigées, il se repose en rêvant à un projet… et ce n’est pas le sien, c’est celui d’une bande de jeunes. On a assez dit dans le temps que les jeunes étaient dépolitisés ; depuis, des hordes d’abstentionnistes, de déçus ou de transfuges sont apparues dans toutes les tranches d’âge. Pourtant Evariste, dans ses contacts et dans les actions d’éducation populaire dont il est témoin, dans celles du REP dont il est partenaire, assiste à l’éclosion de projets chez des militants qui ont moins de trente ans, mais avec une façon peut-être différente d’aborder le politique dans l’action. ReSPUBLICA tentera de mettre en exergue ces initiatives pour les encourager et les faire partager.

Nous commençons aujourd’hui avec Le Progrès social, un quotidien papier sur abonnement.

Vous pensez que c’est fou de lancer un quotidien national d’opinion engagé et indépendant ? Eux aussi ! Pourtant, ces militants associatifs, syndicaux ou politiques engagés dans la construction du progrès social et dans l’éducation populaire ont décidé de se jeter dans l’aventure.

Nous savons pouvoir leur faire confiance : lire dans ce numéro les articles qu’ils signent sur le travail du dimanche, la réforme Macron du droit du travail, et l’entrevue avec la militante kurde Nursel Kiliç .

Il y a plus, alors que nous sommes un journal électronique parmi tant de publications électroniques en nombre exponentiel et que la crise de la presse imprimée (de sa distribution, de sa crédibilité) s’approfondit, nous partageons le constat selon lequel la lecture sur papier entraîne une meilleure attention, et sans doute un autre engagement du lecteur.

Alors, nous vous proposons cette complémentarité, et tout de suite car, tenez-vous bien, la parution du numéro 1 est prévue pour le 9 mars 2016.

Le modèle économique qui permette la professionnalisation, l’équipe du Progrès Social a dû y réfléchir : un journal sans aucune publicité et financé uniquement par les abonnements. Trois mille abonnements annuels sont nécessaires pour garantir l’équilibre financier du projet. Sur https://fr.ulule.com/le-progres-social/ on trouve des détails et le moyen de rentrer dans le financement participatif du projet. Chaque souscription compte ! (suite…)

Le travail du dimanche au forceps

Un seul accord de branche, des salariés qui refusent de sacrifier leur vie personnelle, une intersyndicale combative, une possible scission à la CFDT : alors que de nouvelles mobilisations se préparent, l’application de la loi Macron provoque des remous et patine. L’extension du travail dominical, la mesure emblématique de la…

La mort programmée du principe de faveur

Détruire le droit du travail passait obligatoirement par une inversion de ce que l’on appelle la « hiérarchie des normes » et par la suppression du « principe de faveur » ((Dans le droit du travail français, disposition qui prévoit que la convention et l'accord collectif de travail peuvent comporter…

Sociologisme/psychanalisme : une bévue contre une autre ?

Dans le bulletin www.Lacan.quotidien n°554, la psychanalyste Clotilde Leguil propose un texte intitulé « La haine est sans raison, mais elle n’est pas sans objet », transposant des propos de Jacques Lacan référés, non pas à la haine, mais à l’angoisse. Elle revient sur les attentats de janvier et de novembre 2015…

Que s’est-il dit au Sommet pour un plan B (Paris, 23-24 janvier 2016) ? Une synthèse

Lire le document complet, établi sur la base d'une prise de notes par Y. Thiébaut et qui porte sur les séances plénières et les tables rondes : « L’euro à quelles conditions », « Pour reconquérir une souveraineté économique », « Audit, moratoire, défaut : pour maîtriser les outils », « Pour reconquérir une souveraineté économique ». En voici un…

Des pratiques novatrices au sein du Collectif départemental de défense du service public postal de l’Isère Retour sur expérience

Le Collectif départemental de défense du service public postal créé en 2008 regroupe des comités citoyens d'usagers, des syndicalistes, des élus locaux et régionaux. Retour sur l'expérience du Collectif départemental : 4 cas d'étude 1) Le référendum citoyen d'octobre 2009 L'idée est venue du comité citoyen du Pin en mai…

Néolibéralisation de l’école

Dans la bataille pour l’hégémonie culturelle indispensable pour se mettre à la hauteur des enjeux de l’émancipation humaine, il est crucial de mettre en lumière les conséquences sur l’école du mouvement réformateur néolibéral. Les citoyens et les familles attachent à l’école une grande importance car la qualité de l’enseignement qui est dispensé et le niveau que l’élève qui la fréquente peut atteindre, déterminent pour une grande part le passage des droits formels aux droits réels dans la vraie vie. Que la gauche de la gauche ne s’en préoccupe pas beaucoup est une des raisons de sa décomposition actuelle.

L’école est l’un des marqueurs de la république. Il y a un lien dialectique entre le niveau émancipateur de la république et le niveau d’autonomie de pensée et de formation critique donné à l’ensemble de la population par l’école. On peut même considérer que l’école n’est pas un simple service public mais un organe central du dispositif républicain. C’est encore plus vrai si on souhaite monter d’un cran et promouvoir la République sociale. Nous en sommes loin aujourd’hui.

Nous savons tous que les républiques populaires n’étaient en rien républicaines et qu’il en est de même aujourd’hui de la République islamique d’Iran. Mais qu’en est-il de notre Ve République ? (suite…)