Penser « la sortie du capitalisme » est une nécessité pour l’avenir politique de la gauche

D’abord parce que nombre de signes de cette crise sont présents sous nos yeux : crises économiques et sociales dans tous les secteurs, mais également crise écologique majeure. Cette situation de dépression économique, engendre une remise en cause globale des fondements idéologiques de notre société, et par là même, elle provoque une crise individuelle au sens d’une perte des repères et des valeurs pour la construction d’une vie. La situation est donc différente de mai 68, et c’est bien la conjonction de ces diverses crises qui n’a rien d’un hasard et met en évidence la fin d’un cycle : le système n’est plus à même de créer du sens, quel que soit le niveau que l’on observe. (suite…)

L’actu plaide pour la refondation de la stratégie de l’union

Nous n’avons de cesse de le clamer dans ReSPUBLICA: pas de combat des républicains de gauche sans celui pour un nouvel internationalisme ! Pas de combat des républicains de gauche sans vérifier constamment les pertinences de sa ligne, de sa stratégie et de ses formes organisationnelles ! Pas de combat des républicains de gauche sans débat démocratique digne de ce nom (information pour tous des dissensus, débat raisonné et application du suffrage universel) bien trop souvent court-circuité par les directions organisationnelles. (suite…)

Le deuxième Sommet Afrique-Amérique du Sud débouche sur des propositions historiques

Échanges économiques, énergétiques, financiers, sociaux, politiques, technologiques et culturels marqués par la solidarité, la coopération et le respect sont les points fondamentaux de l´accord final du deuxième Sommet Afrique-Amérique du Sud, conclu le 28 septembre 2009 à Margarita (Venezuela). (suite…)

Pourquoi est-il urgent de sortir du capitalisme !

Inutile d’agiter les soi-disantes relances de l’économie : la crise actuelle n’en est qu’à ses débuts. Le CAC40 peut afficher de bons scores, constatons que le chômage ne cesse d’augmenter, que les entreprises sont de plus en plus rachetées suivant des crédits LBO où elles sont découpées pour être revendues sous forme parcellaire, quand elles ne mettent pas simplement la clé sous la porte. Dans ce tableau sordide, la prospérité retrouvée du CAC40 n’est là que pour illustrer le transfert d’argent public vers les comptabilités privées des banques et rappelons au passage que 10% de l’aide publique versée à BNP-Parisbas sert à payer les traders. La population, elle, trinque : attaque des retraites, privatisation de la poste et réduction des services publics, dont le système de santé. (suite…)

Taxe carbone : intox ou provoc ?

Le fait que la taxe carbone soit une épine dans le pied du gouvernement n’est un secret pour personne. Le fait que le PS s’en saisisse pour se faire mousser et régler des prises de position de pouvoir internes à sa structure, sans rien proposer de structurant en retour, est aussi évident pour tout le monde. Le fait que la direction politique des Verts ne sache plus se démarquer politiquement qu’en s’orientant vers de la surenchère « verdiste » est noté par l’ensemble de la classe politique.
Mais, car il y a toujours un mais, il faut bien repartir d’éléments concrets pour essayer d’y voir clair et tenter d’avancer. (suite…)

Opinion : La crise financière va rebondir

Jean-Luc Mélenchon s’alarme du retour de la spéculation, alimentée par les fonds que les Etats ont octroyés au système financier durant la crise. Il s’inquiète également du sort des 1,5 millions de salariés qui appartiennent aux 5000 entreprises françaises ayant fait l’objet d’un Leverage Buy Out (LBO), c’est à dire d’un rachat financé par l’emprunt, et qui sont particulièrement vulnérables au resserrement du crédit.

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Les fétichistes du PIB

S’efforcer de ressusciter l’économie de la planète tout en réagissant au changement climatique soulève une question épineuse : les statistiques sont-elles de bons indicateurs des mesures à prendre ? Dans un monde axé sur la performance, les chiffres ont pris une importance accrue : ce que l’on mesure affecte nos actions. (suite…)

Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, de Frédéric Lordon

éd. Raison d’Agir, Parid

Pour Frédéric Lordon, cette crise est un démenti aux prétentions cardinales de la doctrine néolibérale : l’autorégulation des marchés et l’allocation optimum des ressources. Il en veut pour preuve les nombreuses crises financières et monétaires qui ont secoué les économies capitalistes, toutes les deux années et demie en moyenne, durant ces deux dernières décennies. (suite…)

Dans quelle crise sommes-nous ?

La crise, c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître“. Antonio Gramsci

En juillet prochain, la crise dite des « subprimes » aura déjà deux ans. Ses conséquences pour les peuples sont dramatiques : 2008 a été une année de « stagflation », c’est-à-dire de stagnation des PIB sur quasiment l’ensemble de la planète, doublée d’une inflation massive des matières premières et des produits agricoles ; 2009 sera une années de dépression marquée par une déflation liée à la crise de la demande qui existe depuis septembre dernier et l’effondrement du système financier mondial. (suite…)

Société de défiance… ou analyse de complaisance ?

Les éditions Rue d’Ulm ont publié en 2008 un essai de MM. Yann Algan et Pierre Cahuc, La société de défiance (ou : Comment le modèle social français s’autodétruit).
La lecture de la 4ème de couverture éclaire sur le projet politique dont peuvent être porteurs des universitaires que leurs engagements personnels n’ont pourtant jamais conduits précisément dans le débat politique qu’appellent leurs analyses.
« Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développées révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché (…). Or la défiance et l’incivisme (…) sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français… »
Et voilà pourquoi votre fille est muette et Sarkozy ou Kessler de grands hommes…
Exagéré ? Il n’est pas certain que la crise que nous connaissons amènerait nos deux experts à modérer leur enthousiasme, réel ou feint, pour une société de confiance dont les dirigeants du cac 40, ceux de Wall street ou de la City, voire ceux du G20, ont montré à quelle aune on pouvait l’apprécier. (suite…)

“Petit manuel de la crise financière et les autres” de Nicolas Béniès

(éd. Syllepse, Paris, 2009)

Nicolas Béniès traite dans son ouvrage, Petit manuel de la crise financière et les autres… , des causes proches et lointaines de la crise financière qui sévit actuellement dans les grands pays capitalistes et de ses conséquences sur l’économie réelle. Selon notre auteur, cette crise est également celle de l’idéologie libérale dans sa croyance aveugle dans le fonctionnement autorégulé des marchés. (suite…)