Laïcité scolaire ou communautarisme : L’obligation de neutralité doit s’imposer aux parents qui participent à des activités ou des sorties scolaires

L’exigence de neutralité religieuse et politique concerne-t-elle les parents qui apportent leur concours à des déplacements ou à des activités scolaires ? La question perturbe depuis plusieurs années la vie déjà difficile de nombreux établissements scolaires. La circulaire ministérielle du 27 mars 2012 recommande aux parents collaborateurs du service public de…

Face à une offensive politique réactionnaire et factieuse, les républicains doivent (se) manifester !

D’abord de nature conservatrice, la fronde contre les projets sociétaux du gouvernement s’est vite transformée en mouvement réactionnaire. Ces trois derniers dimanche ont vu successivement se dérouler des manifestations qui, bien qu’étant sans commune mesure avec les manifestations contre le mariage de personnes du même sexe de l’an dernier, étaient d’ampleur significative : contre l’interruption volontaire de grossesse, contre le Président de la République, et enfin contre la future loi famille. D’apparence très diverses, ces manifestations étaient toutes d’essence réactionnaire, et si certains ont arpenté la rue trois dimanches consécutifs, c’est bien qu’elles avaient des points communs. (suite…)

Décret Peillon : le mouvement réformateur néolibéral contre l’école émancipatrice

Depuis 40 ans, seule la massification a été une bonne mesure. Mais elle n’a pas été portée à son terme. Et, avec le reste des « réformes » scolaires, le mouvement réformateur néolibéral l’a détourné de son idée initiale. Nous ne reviendrons pas sur les modifications des programmes contre l’émancipation et sur les illusions pédagogistes de la lignée des Meyrieu, Prost, Legrand, sacrifiant la nécessaire priorité de l’instruction de qualité partout et pour tous. Tout cela a conduit à détruire la liberté pédagogique des enseignants et même à pervertir la fonction éducative de l’école tout en assurant la croissance des inégalités sociales scolaires (corroborés par toutes les études et dernièrement par la classification PISA). Nous avons déjà largement écrit sur ce point. (suite…)

Rythmes ou flexibilité scolaire. Impasse ou stratégie libérale ?

Texte également paru dans l'Huma numérique du 5 novembre 2013. « Rythmes scolaires : Comment sortir de l’impasse », titrait l’Humanité dernièrement. S’agit-il réellement d’une impasse ou n’est-ce pas plutôt le résultat calamiteux de la décision d’un pouvoir borné ayant accepté l’idéologie néo-libérale et poursuivant, à son tour, de manière sournoise la…

Classes moyennes et anesthésie de la conscience prolétarienne

Seconde partie du texte "Classes moyennes et conscience de classe", dont la première partie s'intitule : L’émergence des classes moyennes La question de savoir pourquoi la conscience de classe des dominés n’émerge pas est très complexe, mais si la réponse est bien dans « les conditions de la vie matérielle », celle…

Réforme des retraites : des mesures en trompe-l’oeil pour les femmes

Le gouvernement avait promis une réforme des retraites basée sur l’équité et qui réduirait les injustices. La fausse équité des mesures annoncées est pointée à juste titre par de nombreuses réactions à gauche, mais peu commentent les mesures à destination des femmes. Ces dernières sont pourtant très loin de répondre à l’objectif affiché tant elles sont marginales.
Selon le document du Premier ministre présentant la réforme (1)Dossier « Réforme des retraites : garantir notre système, corriger les injustices », 27 août 2013, trois mesures rendront le système plus juste pour les femmes : il s’agit de la validation de trimestres pour les petits temps partiels, la meilleure prise en compte de la maternité et la refonte des majorations de pension pour enfants. De quoi s’agit-il ? (suite…)

Une proposition bien peu étayée ! Pierre Gattaz Président du Medef : « Pour un système des retraites sans dogme, introduisons une dose de capitalisation »

Dans l’article qui suit, Pierre Mascomère démonte l’argumentation de Pierre Gattaz, nouveau président du Medef, qui reprend l’antienne du besoin de capitalisation pour « stabiliser » et « pérenniser » le système de retraites par répartition. L’argument de base implicite de P. Gattaz est que dans un système de répartition, les actifs paient les retraites de leurs contemporains, tandis que dans un système de capitalisation, ils paieraient pour eux-mêmes, que leur retraite serait une sorte de salaire différé mis en réserve dans une cagnotte. Cette idée, trop largement répandue, est totalement fausse, car le revenu ne se transmet pas dans le temps : dans un système de capitalisation, les placements sont dépensés en achats de titres (actions, bons du Trésor, etc.), titres qu’il faudra vendre au moment de la liquidation de la retraite : ce sont bien les actifs qui, en achetant ces titres, paieront les retraites du moment. La seule différence entre répartition et capitalisation est le mode d’acquisition des droits, dont dépend qui va payer, le salarié ou l’employeur. En effet, remplacer la cotisation sociale patronale par l’assurance du salarié à un fond de pension, revient à remplacer une partie du salaire socialisé par une dépense de salaire : le fond de l’affaire est la volonté de rogner la redistribution afin de diminuer encore la part salariale dans la valeur ajoutée et augmenter ainsi le profit. Suivant l’argumentation néo-libérale classique, P. Gattaz prétend que le chômage résulte de coûts salariaux excessifs et que la socialisation des revenus bloque l’activité, ce qui fragilise le système de protection sociale par répartition ; PM montre que techniquement c’est une mystification.
NDLR (suite…)

Le chewing-gum pour financer l’hôpital !

Lu dans La Revue de l'Hôpital Henri-Mondor  - N°12, Avril à Juin 2013 " La société CENTIMEO s’associe au Fonds Henri Mondor pour récolter des fonds et promouvoir l’existence de notre fonds de dotation. Le Fonds Henri Mondor a pour objectif de collecter des fonds privés pour compléter nos financements…

Retraites : appel à mobilisation maximale pour le 10 septembre 2013 contre le projet du gouvernement solférinien

C’est la première fois de notre histoire qu’un gouvernement de gauche décide de baisser le niveau des retraites et d’augmenter le nombre d’annuités.
1987, 1993, 1995, 2003, 2008, ce sont des gouvernements de la droite néolibérale qui ont décidé d’augmenter les dividendes des actionnaires et, en contre-partie, d’engager un processus de recul social sur les retraites.
(suite…)

Nouveau plan gouvernemental d’accueil des jeunes enfants : faut-il juste prendre les chiffres à la lettre ?

Le collectif « Pas de bébés à la consigne » a pris connaissance du plan gouvernemental de « développement de 275 000 nouvelles solutions d’accueil des jeunes enfants » : • 100 000 créations nettes de solutions d'accueil collectif, • 100 000 enfants supplémentaires accueillis par des assistant(e)s maternel(le)s, •…

Comprendre l’attaque 2013 contre les retraites

Comprenons d’abord qu’elle s’inscrit dans le droit fil des attaques ordolibérales que nous connaissons depuis le tournant de 1983. Mais ce trentième anniversaire le premier où tous les secteurs de la protection sociale (santé, famille, retraites, droit du travail, etc.) seront touchés et amoindris. Par ailleurs, cela se fera avec une violence inouïe compte tenu de l’importance des reculs sociaux opérés, et du fait que la droite et l’extrême droite sont en mutation culturelle (on l’a vu avec la vigueur des mobilisations contre le mariage pour tous) dans la voie d’un durcissement réactionnaire rarement atteint en France. Cette évolution redonne de la pertinence à l’analogie avec les années 30. (suite…)

Réforme des rythmes scolaires : le Conseil d’Etat ne suit pas

Le Conseil d'Etat vient de rejeter le projet de décret visant à permettre un assouplissement des taux d'encadrement des activités périscolaires Le but affiché de la réforme des rythmes scolaires mise en œuvre par notre gouvernement socialiste est d'écourter la journée de classe des élèves. De mauvais esprits eurent tôt…

Le krach du système de santé

L’approfondissement des politiques d’austérité va-t-il provoquer un krach sanitaire ? Au moment où l’OCDE estime qu’il serait possible de baisser, en France, les dépenses de santé à hauteur de 1,3 point de PIB sans nuire à la « qualité » des soins, une étude publiée dans la prestigieuse revue médicale…