La LRU jusqu’à la lie ?

Après une dizaine d’années de réformes (pacte de la recherche en 2004, création de l’A.N.R et de l’A.E.R.E.S en 2006, loi L.R.U. en 2007, réforme des formations à l’enseignement – dite « mastérisation » – en 2008) imposées par les gouvernements successifs avec le soutien de la C.P.U mais contre l’avis de la majorité de la communauté universitaire, le gouvernement actuel a tenté de donner le spectacle de l’écoute et de la consultation lors des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche tenues à l’automne 2012. Les discours officiels ont même été jusqu’à pointer les défauts de démocratie au sein des nouvelles structures, les vices de la recherche sur projets, la faillite annoncée de la formation des enseignants (F.D.E), le gouffre abyssal de la question financière, l’illégitimité des formes de l’évaluation.
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La revue Prescrire demande le retrait de plusieurs médicaments dangereux

L'association qui édite la revue Prescrire, sans conflits d'intérêts et donc indépendante des laboratoires pharmaceutiques, demande le retrait de médicaments dangereux dont la balance intérêt thérapeutique / dangers collatéraux est désavantageuse pour les patients. Nous vous donnons le lien pour écouter la présentation officielle de cet article et nous vous…

Développer l’éducation historique

Cher(e) ami(e), Samedi 26 janvier, réunies en Gare de Borredon (Tarn-et-Garonne), une vingtaine d’associations ont mis au point et adopté le texte (voir ci-après) d’une lettre collective destinée aux ministres de la Culture, de l’Éducation Nationale et des Anciens Combattants. Merci d’aider à informer toutes associations concernées. Les modalités pour se…

L’accueil de la petite enfance : vrais besoins et vrais choix

Dominique Bertinotti, ministre chargée de la famille déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, va présenter sa  politique familiale  dès le mois prochain. De grandes craintes sont justifiées par le fait que le gouvernement semble avoir définitivement opté pour la poursuite des politiques ordolibérales ((L'ordolibéralisme est une…

La psychiatrie condamnée ?

Pour la première fois, une psychiatre a été reconnue coupable du crime commis par son patient. Le docteur Canarelli, praticien à Marseille, a été condamnée à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire : lors d'une consultation, elle n'avait pas retenu de force un patient, qui commettra trois…

Les « petites lâchetés » et le « grand renoncement » de Marisol Touraine et du gouvernement

Après six mois de communication intense et d'appel à la concertation, le masque tombe. On a connu déjà la légalisation des dépassements d'honoraires par un projet pire que celui de Sarkozy-Bachelot (voir un précédent article), voici l'épisode de la convention 51. Nous sommes en présence de la Convention collective nationale…

La psychiatrie en péril. Il faut supprimer la HAS et la loi HPST

Entretien avec Thierry Najman, psychiatre des hôpitaux, chef de pôle (Hôpital psychiatrique de Moisselles), co-auteur de Malaise dans la famille (érès, 2006). Propos recueillis par Guy Benloulou
Revue LIEN SOCIAL n°1084 – 29 novembre 2012

 

Selon certains collectifs (collectif des 39, la Nuit sécuritaire, etc.) la psychiatrie aujourd’hui semble être en situation « de dépérissement ». Est-ce également votre analyse de la situation ?
Absolument. Deux lois votées durant le précédent quinquennat ont fait basculer la psychiatrie publique dans un autre registre. La loi Hôpital patient santé et territoire (HPST) de décembre 2009 a profondément modifié l’organisation interne des hôpitaux en entérinant le modèle de l’entreprise privée pour l’hôpital. Cette loi sous-entend que la santé est une marchandise comme une autre. Les hôpitaux sont désormais soumis à des contraintes semblables aux entreprises privées, en particulier en matière budgétaire, sans avoir par ailleurs les prérogatives du privé, puisqu’en même temps, les hôpitaux sont soumis à des directives fortes de l’Etat. En réalité, ce système n’a qu’un seul objectif de nature financière.
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À propos de l’affaire de Marseille

La récente condamnation ((Par jugement de la chambre correctionnelle du TGI de Marseille, le 12 décembre 2012 ; Castoldi, Sidaine, De Revel. « Psy condamnée : un dossier singulier » ; Figaro.fr ; 18/12/2012.)), pour responsabilité pénale indirecte, d’un psychiatre dont le malade avait commis un meurtre, pose une série de problèmes, et soulève plusieurs…

Étonnante condamnation de la psychiatre Danièle Canarelli

Lire attentivement le jugement de condamnation du docteur Canarelli nous laisse bouche bée : un an de prison avec sursis parce qu'un de ses patients a commis un assassinat 20 jours après s'être échappé. Qu'est-ce qui justifie une telle sévérité ? Nous avons consulté de nombreux psychiatres, dont des chefs…

La psychiatrie publique risque-t-elle d’être condamnée ?

Communiqué commun du 21 décembre 2012 : Intersyndicale de Défense de la Psychiatrie Publique (IDEPP) Syndicat des Psychiatres d’Exercice Public (SPEP) Syndicats des Psychiatres des Hôpitaux (SPH) Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) Les Organisations signataires des Psychiatres Publics ont appris avec consternation la condamnation à un an de prison…

L’Institut Montaigne fixe le nouveau cap du néolibéralisme pour 2013

L’Institut Montaigne, qui ne vit que grâce aux fonds privés de l’oligarchie, propose de réaliser 60 Mds d’euros d’économies nouvelles sur la dépense publique pour l’ensemble des administrations publiques, dont près d’un tiers concerne l’assurance maladie et les personnels hospitaliers.
Dans un document d’environ 140 pages intitulé Redonner sens et efficacité à la dépense publique, l’Institut propose 15 mesures pour réduire encore la dépense publique. (suite…)

Quand l’enseignement catholique viole la neutralité

Le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SGEC) a engagé une campagne pour mobiliser l’ensemble des personnels des 8 500 établissements qu’il contrôle en vue de la manifestation contre le « mariage pour tous » organisée le 13 janvier à Paris. Sous couvert de « l’intérêt supérieur des enfants qui [leur] sont confiés », il demande…

Vu de Belgique : « Pour un droit de mourir dans la dignité en France »

I. Le contexte français Ce mardi, la Mission Sicard rend ses conclusions sur la question de l'accompagnement des personnes en fin de vie. Si cette Commission aborde des questions aussi diverses que le grand vieillissement, le sentiment d’inutilité sociale, la dépression, les tentations suicidaires, la dépendance et la perte d’autonomie,…

La politique de Marisol Touraine, ou comment désespérer à nouveau les couches populaires

Une majorité de Français n'en pouvait plus de l'arrogance de la droite néolibérale incarné par l'équipe Sarkozy-Fillon-Copé et autres Bachelot et consorts, de son mépris des intérêts du peuple. Ils ont joué l'alternance. Le premier tour de l'élection présidentielle de 2012 voit, par rapport à 2007, une poussée de la…

Vincent Peillon et les « républicains autoproclamés »

A l’Assemblée nationale le 7 novembre, Marie-Françoise Bechtel (député de l’Aisne MRC) adressait une question à Vincent Peillon. Question qui eut l’effet manifeste de faire perdre son sang-froid au ministre de l’Éducation nationale. Marie-Pierre Logelin revient ici sur cet échange et fait un compte rendu édifiant de la conférence publique « Refonder l’école » du 16 novembre au Grand Orient de France où le ministre était invité en qualité de Grand témoin. (suite…)

Enseigner la morale laïque à l’école ?

Cet article concerne le débat sur l’introduction de la morale laïque à l’école, débat que nous avons également évoqué dans cet article : Laïcité : Pas de sermons à l’école, davantage d’instruction, M. Peillon ! NDLR

1°) Il n’y a pas à proprement parler de morale laïque. La laïcité consiste précisément à respecter la diversité des consciences, des croyances et des convictions et non à imposer un système de valeurs unique et imposé par le Pouvoir politique. Elle se réalise par l’ensemble des dispositions juridiques qui ont pour fonction la séparation de l’État démocratique et des institutions de conviction (notamment religieuse), la liberté de conscience et d’expression individuelle et collective, l’exercice libre des cultes dans le respect de l’ordre public. Ne reconnaissant officiellement aucun culte l’État n’en subventionne aucun. Tels en sont les principes de base. (suite…)