En ces temps de tristesse comptable, à l’heure où il va nous falloir expier nos folies dépensières, une lueur d’espoir apparaît. Notre Bonne Mère l’APHP a décidé « d’introduire dans les hôpitaux des prises en charge et des traitements à la fois traditionnels et innovants ». Louons, avec notre directrice générale, « l’ouverture d’esprit des équipes médicales et paramédicales ».
À côté de l’hôpital entreprise soumis à la loi d’acier de la T2A, existe donc un coin d’humanité, de rêve et de ciel bleu : « une offre de traitements complémentaires qui existe déjà à l’APHP… le plus souvent en ambulatoire (…, auriculothérapie, homéopathie… réflexologie) ». Et un comité va « émettre des propositions d’orientation et d’action sur la place de ces traitements dans l’institution ».
D’une part parce que nous apprenons aux patients à masser leur(s) pied(s). Or ce faisant, sans le savoir, nous les amenons à masser leur pancréas (ce qui ne peut que lui faire du bien), mais aussi hélas leurs reins contigus (ce qui doit être délétère compte tenu de l’hyperfiltration glomérulaire induite par le diabète) (Cf. le schéma)
D’autre part, je découvre avec consternation les conséquences dramatiques du mal perforant plantaire siégeant sous la tête du 1er méta, site plantaire du cœur1 !
Les grandes crises de société ont leurs symptômes : l’irrationalité de la finance finit par gagner les esprits. Les malins se remplissent les poches au détriment des gogos. « Médecine rationnelle guidée par l’EBM », « consommateurs éclairés », « médecins ingénieurs » « efficience » qu’ils disaient !
Cette faillite de la raison honnête n’annonce hélas rien de bon.
En rire ou en pleurer