Offensive ouverte contre tous les droits syndicaux et sociaux aux USA

Dès son élection en 2010 dans un état longtemps dirigé par un Congrès « démocrate », Scott Walker, le gouverneur « républicain » du Wisconsin a lancé une attaque brutale contre les fonctionnaires de l’état :

  • suppression du droit de grève,
  • suppression des négociations syndicales sur les retraites et les primes
  • suppression du remboursement des frais professionnels
  • accroissement de 5.8 % des salaires de cotisation retraites
  • accroissement de 12.6 % des salaires de cotisation maladie
  • menace d’intervention de la garde nationale en cas de manifestation des salariés
  • menace de licencier des salariés s’ils “participent à une action organisée pour arrêter, ralentir ou s’
  • absenter à leur poste de travail plus de trois jour sans autorisation du patron,
  • suppression des cotisations prestations sociales et de retraites publiques aux intérimaires ( LTE)
  • suppression du droit de négociation collective pour les salariés des garderies, crèches, soins a domicile, de l’université publique du Wisconsin et de son secteur hospitalier.

En réponse, les fonctionnaires et leurs familles manifestent chaque jour dans la capitale Madison et occupent maintenant le Congrès. Ils reçoivent un appuis croissant des syndicats et elus démocrates, au début réticents à s’engager.
Selon Walker, son plan réduirait de $30 million les dépenses publiques en 2011 et de $300 millions en 2012.
Cette année, le Wisconsin fait face à un déficit prévu de $1.8 milliards, soit 12.8 % du budget.
Sur l’année 2010-2010, il ne s’agit que du 14 e plus grand déficit des 51 états des USA.
D’autres états menacent les salaries et syndicats d’amendes et d’arbitrage obligatoire en cas de blocage des négociations dans le secteur public, la dénonciation des contrats collectifs des pompiers et des policiers. En particulier, l’administration « démocrate » de l’Illinois menace de supprimer le droit de grève des enseignants.
Ce qui n’est pas sans provoquer des manifestations contre des plans a peine moins provocateurs en Ohio et en Illinois.

Actuellement , Quarante-cinq états et le District de Columbia prévoient des déficits budgétaires pour 2012 pour un total de $125 milliards.
Ce chiffre était encore plus élevé les années précédentes et s’était traduit par une réduction importante des services et de l’emploi public….D’ou un mécontentement croissant des électeurs qui ne fut pas pour rien dans le recul démocrate aux élections intermédiaires de 2010.
Les USA sont en train de changer de régime social. Par exemple, si les tendances actuelles se confirment, La fréquentation des université aux USA aura diminué de moitié en 5 ans aux USA de 2007 à 2012.
Partout la crise, le chômage et les allègements fiscaux creusent les déficits alors que les besoins de services sociaux s’accroissent Et c’est dans cette situation que le Président Obama et l’état fédéral réduit, puis refuse tout aide et crédit aux états. Ces déficits sont passés de 68 à 59 milliards en 2010 et 2011…puis à 6 milliards prévus pour 2012.
Année après année, les élus du Congrès et du Sénat, Démocrates et Républicains, répondent aux déficits croissants par le licenciement de centaines milliers de fonctionnaires, et la réduction pour les rescapés de leurs salaires et avantages sociaux.
Il y a plus, il semble que, dès leurs victoires aux élections partielles de 2010, les gouverneurs « Républicains » récemment élus tels que Walker et Kasich recherchent une confrontation totale avec la classe ouvrière ( « main street ») et ses syndicats par la suppression des conventions collectives, des amendes et des licenciements en cas de grève.