DANS QUELLE CRISE SOMMES-NOUS ? N° 17
Dès les premiers numéros, nous avions émis l’hypothèse de la fermeture du pli historique ouvert au 16e siècle avec l’éclosion du capitalisme comme mode de production.
Dès les premiers numéros, nous avions émis l’hypothèse de la fermeture du pli historique ouvert au 16e siècle avec l’éclosion du capitalisme comme mode de production.
La France et l'UE sont particulièrement fortes dans des domaines comme l'aérospatiale, l'énergie nucléaire, la défense, la cybersécurité, et les technologies environnementales. Par contre, l’étendue trop faible des secteurs de pointe et les nouveaux défis mettent la France et l’Union européenne en difficulté face à la concurrence croissante de la Chine et des États-Unis.
Les prémisses du nouvel ordre mondial Les deux grandes puissances impérialistes s’y préparent depuis longtemps. Concernant les États-Unis, nous en avons vu les prémisses avec Clinton, Obama et Biden, mais sans rupture avec le monde précédent. Entre-temps, vu que, pour l’économie américaine il y a le feu au lac, c’est…
Influence des nouvelles technologies sur le militantisme Bien sûr, la séquence qui s’ouvre doit tenir compte de la révolution des technologies de l’information qui va bouleverser les habitudes des militances anciennes. Déjà, ReSPUBLICA, comme quelques autres médias alternatifs, a développé quelques lignes de force du monde capitaliste nouveau qui s’ouvre…
Stratégie du chaos verbal Ne nous y trompons pas : Trump pratique avec maestria le chaos rhétorique. Ses interventions n’ont aucun rapport avec le réel, nous sommes bien au-delà de la « post-vérité ». Chaque propos du président des États-Unis se dissout quasiment instantanément, façon Alka-Selzer((Médicament effervescent.)). Sur le dossier du Proche-Orient, Trump…
Penser et faire avec le monde tel qu’il est Invité, mercredi dernier, à la matinale de France Culture, l’ancien ministre des Affaires étrangères et spécialiste de géopolitique, Hubert Védrine, se voyait rappeler par Guillaume Erner qu’il faisait partie de l’école dite néoréaliste des relations internationales. Ne le niant pas, il…
Après trois ans de conflit, le bourbier ukrainien semble sortir de l’ornière, mais au grand dam du gouvernement ukrainien et de l’Union européenne. Dans leur Atlas des crises et des conflits (Armand Colin et Fayard, 2024), Pascal Boniface et Hubert Védrine esquissaient quatre scénarii : l’effondrement de l’armée ukrainienne soutenue à bout de bras par l’OTAN, l’effondrement de l’armée russe et la reprise de contrôle par les Ukrainiens des territoires perdus depuis 2014 (y compris la Crimée donc), l’enlisement du conflit et, enfin, le désengagement américain.
La victoire de Trump a provoqué une véritable panique morale chez les observateurs étrangers, en particulier européens. Il est vrai que les provocations rhétoriques ont commencé avant l’entrée en fonction, avec en première ligne Elon Musk, pourtant ancien soutien du camp démocrate.
Ce titre est un dérivé du texte d’analyse de Bernie Sanders sur l’échec retentissant de Kamala Harris à la dernière élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024.
La semaine dernière nous annoncions, avec toute la prudence de rigueur, que la victoire de Donald Trump était possible, là où les commentateurs – difficile d’appeler cela des journalistes – estimaient que la batterie de casseroles que ce dernier traînait rendait improbable un tel come-back revanchard. Comme très souvent, les commentateurs furent…
L’article que vous allez lire, qui aura une suite la semaine prochaine, a été écrit le 5 novembre au matin, c’est-à-dire avant le début du scrutin. Ses prédictions se sont avérées complètement exactes.
Seul le pouvoir global motive le blob, ce que ne nie pas John Mearsheimer qui, cependant, accorde à certains d’entre eux le bénéfice du doute. La preuve en est que les interventions américaines se font en totale méconnaissance des cultures et des institutions locales : « Vraiment, dans mon travail depuis 40 ans…
Combien de commentateurs disent et redisent qu’il y a une poussée mondiale des extrêmes droites ? Suffit-il de les croire pour s’y opposer sérieusement ? Sûrement pas. Car si le constat est juste, se tromper sur les causes et refuser de les combattre efficacement suffisent à ces extrêmes droites pour prospérer et…
Rappel Daniel Noboa a été élu à la présidence de la République en octobre dernier (voir notre précédent article dans ReSPUBLICA du 29/10/23.) à la suite d’une campagne électorale d’une extrême violence. Quelques semaines avant le premier tour, l’un des candidats était en effet abattu puis les six Colombiens impliqués…
En Amérique latine, bon nombre de citoyens, de partis politiques, de syndicats ou d’associations se demandent pourquoi et comment le conflit russo-ukrainien a pu s’envenimer à ce point.
« Seule la réalité est capable d'éveiller l'œil, de l'arracher à son rêve solitaire, à sa vision, pour le contraindre à l'acte conscient de voir, au regard. » (Giacometti) Emmanuel Macron est présenté par les médias dominants français comme un allié de choix des États-Unis (EU) dans la géopolitique mondiale. La preuve en serait qu’il est le premier chef d’État à être invité aux États-Unis après les élections de mi-mandat.…
La Cour Suprême américaine a pris la décision de confier la responsabilité aux différents États de légiférer en matière d'avortement. Sans tarder, nombre d’États conservateurs ont décidé de supprimer un droit fondamental. L'Europe a-t-elle des leçons à donner en la matière ?
La cible principale du « wokisme » est bien l’universalisme progressiste. Au lieu de vouloir effacer les fausses divisions raciales, ce mouvement prétend les accentuer et enfermer chaque communauté dans son ghetto aux murs infranchissables.
Aucun pays ne dénombre autant de victimes du Covid-19 — près de cent mille le 21 mai — que les États-Unis. Et l’absence d’un filet de protection médical et social y provoque une crise sans précédent depuis un siècle. En année électorale, un tel tableau aurait pu provoquer un séisme…
Notre journal a répété à l’envi que la crise systémique de la formation sociale capitaliste ne donne comme possibilité pour l’oligarchie que de durcir toujours plus les politiques d’austérité et donc d’augmenter les inégalités sociales. Tout simplement parce que les lois tendancielles de cette formation sociale ne permettent pas autre chose. Comme dans les années 30, les peuples ont alors deux issues : la gauche de gauche ou le processus de droitisation vers l’extrême droite. Le problème pour nous est que la gauche de gauche n’existe pas encore et que nous n’avons qu’une gauche de la gauche en décomposition.
En décomposition car elle est infesté de virus néolibéraux : stratégie du consensus contre la démocratie empêchant de répondre aux besoins du peuple, extrêmisation d’un extrême centre consensuel, maintien des discours perdants qui n’intéressent plus les citoyens, refus de penser le modèle politique post-capitaliste, amour du libre-échange, volonté de défendre l’Union européenne et la zone euro alors qu’elles empêchent toute politique progressiste, sous-estimation des réactions violentes de l’oligarchie en cas de processus « gauche de gauche », croyance que le volontarisme peut faire fi des lois tendancielles des formations sociales capitalistes, soutien au piège du système des primaires, amour du communautarisme anglo-saxon et haine de la laïcité comme principe d’organisation sociale permettant le plus haut niveau de liberté pour tous, dédain de la lutte des classes, dédain de la pratique de masse, refus de penser la lutte entre impérialismes, mépris du peuple et de la nation, acceptation de se couper de la classe populaire ouvrière et employée, refus de l’éducation populaire et de la bataille pour une nouvelle hégémonie culturelle, préférence pour des cartels d’organisations anti-démocratiques, culture de l’entre-soi, refus d’établir une ligne jaune avec les partis néolibéraux de droite comme de gauche, croyance que des partis de masse peuvent se constituer de manière endogène à partir de groupuscules coupés des masses, etc. (suite…)