Une décision gouvernementale annulée par un tribunal après une campagne résistante organisée par le Comité de défense de l’hôpital de Valréas, par la municipalité et par le Collectif des jeunes mamans et largement soutenue par les habitants du bassin sanitaire, cela méritait d’être publié ! Même si ce n’est pas fréquent en ce moment, ce n’est pas la première fois, rappelez-vous Saint-Affrique en Aveyron et Die dans la Drôme !
D’une façon générale, dans la période actuelle, il n’est possible de « gagner » que lorsque la population tout entière — ce qui veut dire couches populaires (ouvriers, employés) comprises — se mobilise. Et elle ne se mobilise que lorsqu’est mise en place une stratégie à front large sur une ligne stratégique claire. Ce fut le cas à Valréas. Cela nous change des actions désespérantes qui allient sectarisme et groupuscularisme, ou des actions uniquement organisées pour les couches moyennes minoritaires dans la population française.
Revenons à Valréas. Tenir compte des besoins d’un bassin sanitaire et social est devenu une incongruité pour la droite néolibérale. Il n’y a que l’action consciente du peuple pour organiser de ce point de vue la résistance.
Voilà la chronologie des événements:
Et bien sûr, la lutte continue… En fait, à Valréas comme ailleurs en France, en Europe et dans le monde, le taux de profit est prioritaire par rapport aux besoins et aux décisions du peuple. Les arguments avancés par les néolibéraux pour marchandiser, privatiser, désertifier, nous pouvons les contrer un par un. Par exemple, les néolibéraux disent : « On ferme la maternité pour des raisons de sécurité ». Mais pourquoi donc les gestionnaires néolibéraux n’ont-ils pas assuré cette sécurité ? Dans une grande ville, un praticien peut prendre la garde sur plusieurs établissements, ce qui lui permet d’effectuer un grand nombre d’accouchements. Dans la ruralité, l’État libéral préfère fermer les maternités plutôt que de rechercher tout autre solution. Pourquoi, par exemple, ne pas demander aux médecins concernés de faire chaque année une période en CHU pendant laquelle ils seraient remplacés par un médecin de l’hôpital universitaire ? En médecine, comme ailleurs, c’est la rentabilité qui est privilégiée, les armées, puis les administrations et enfin les services de santé quittent nos territoires. Petit à petit, les citoyens de ce pays vont être poussés à rejoindre les grandes agglomérations. C’est ainsi que se met en place la version ultra-libérale de l’aménagement du territoire.
Alors, pourquoi donc supprimer une maternité ou un hôpital de proximité largement plébiscités par la population? Pourquoi la montée des inégalités sociales de santé n’est-elle pas prise en compte par les gestionnaires néolibéraux? Pourquoi le taux de refus de soins pour cause financière n’est-il pas pris en compte? Tout simplement parce que ses gestionnaires sont des néolibéraux aux ordres du cléricalisme financier. Point barre. Une seule solution, la résistance républicaine!