Lettre ouverte pour une transition énergétique en cohésion avec les besoins de la société

De façon convergente, certaines personnalités du « Débat national sur la transition énergétique » comme Bruno Rebelle ((B. Rebelle a été un pilote institutionnel « leader » du Débat national, après avoir été un responsable de l’ONG Greenpeace)), membre du comité de pilotage, n’acceptent pas que certaines des 15 recommandations issues des différents groupes…

Géothermie profonde versus gaz de schiste

NDLR – Notre ami le Pr de Larochelambert, qui a déjà fait profiter les lecteurs de ReSpublica de son expertise dans le passé, livre ici une comparaison très documentée sur ces techniques controversées.  Ses positions ne sont pas nécessairement celles de la Rédaction mais nous paraissent utiles pour alimenter le débat.

À travers le verrou de la fracturation hydraulique, la récente QPC (question prioritaire de constitutionnalité) transmise au Conseil d’État par le tribunal administratif de Cergy Pontoise le 21 mars 2013 à la demande de la compagnie pétrolière états-unienne Schuepbach [1] soulève indirectement la question de la géothermie profonde.
En effet, la compagnie texane remet en question la loi du 13 juillet 2011, en particulier son article 1er [2], interdisant la fracturation hydraulique en vue de la recherche ou de l’exploitation pétrolière ou des gaz de schiste(s) qui a conduit au retrait de ses permis de recherche sur le territoire français il y a deux ans.
Pour Schuepbach, cette loi serait anticonstitutionnelle au motif qu’elle serait « discriminatoire (atteinte au principe d’égalité) en ne concernant que la recherche d’hydrocarbures, liquides ou gazeux… » alors qu’elle serait autorisée pour la géothermie profonde [3].
Le 12 juillet 2013, le Conseil d’État, suivant la recommandation émise par son rapporteur public le 26 juin dernier, a transmis la QPC au Conseil Constitutionnel [4] qui devra se prononcer dans les trois mois suivants. (suite…)

Grandeur et décadence du capitalisme français (suite) : La Compagnie Générale d’Electricité – Episode n°3 : CEGELEC & Cie

On se souvient que dans l’épisode 2, le PDG d’ALCATEL, Serge TCHURUK, 2001 avait imposé à ALSTOM, dont il souhaitait se débarrasser, le rachat préalable de CEGELEC, qui était une filiale commune à ALCATEL, ALSTOM & GEC. ALSTOM voulant à son tour s’en délester, compte tenu des ses difficultés de…

Déchets nucléaires : que faire ?

À mesure que s'accumulent les stocks de combustibles irradiés et de déchets nucléaires provenant du cycle électronucléaire, des centres de recherche, des activités militaires, industrielles, médicales, la question du devenir de ces matières se pose aujourd'hui une acuité et une urgence d'autant plus grandes que certaines décisions doivent être prises…

Grandeur et décadence du capitalisme français : la Compagnie Générale d’Électricité. Épisode n°2

Résumé du premier épisode : La Compagnie Générale d’Électricité, apparue en France en 1898 est finalement scindée au bout d’un siècle tout juste en trois entités distinctes (ALSTHOM, CEGELEC, ALCATEL) après avoir connu un siècle de croissance ininterrompue et accompagné l’État dans le développement du secteur productif français. Ou en sont aujourd’hui les anciennes pépites de ce conglomérat qui, tout en soignant ses actionnaires, a tout de même traversé et servi trois Républiques ?

BILGER ou le (presque) fossoyeur d’Alsthom (source : la Bourse)

 Pierre BILGER, ENA, promotion Marcel Proust (1965-1967), inspecteur des finances, fut PDG d’Alstom de 1991 à 2003. Ses erreurs de management et de gestion ainsi que le désastre industriel intervenu dans le secteur des turbines conduiront la société au bord du dépôt de bilan. Comment a t-on pu en arriver là ? (suite…)

Arrêter Fessenheim, une décision vertueuse

Rejoignant certains employés CGT de la centrale nucléaire de Fessenheim dans un combat d'arrière-garde contre nature (politique), les trois députés de droite du Haut- et Bas-Rhin qui ont demandé ce mercredi 27 février 2013 au délégué interministériel Francis Rol-Tanguy de ne pas fermer la centrale n'hésitent pas à employer des…

Quel doit être notre objectif : croissance ou développement écologique et social ?

Est-ce que la croissance pour la croissance suffit au bonheur des hommes et des femmes de la planète ? Voilà la question que l’on se pose face au leitmotiv du nouveau président François Hollande. Cette question mérite d’être posée car c’est un mot-valise qui peut susciter des espoirs mais qui va surtout produire de la déception, et cela très vite. (suite…)

Enfin, l’écologie sociale comme programme politique !

Le rassemblement populaire du 18 mars 2012 à la Bastille n’a pas seulement révélé l’ampleur de la dynamique du Front de gauche. Il a également montré à quel point les dirigeants « historiques » d’Europe‐Ecologie­‐Les Verts (EELV) se fourvoient. Que les principaux responsables de cette organisation se prêtent au jeu des commentaires désobligeants n’est pas surprenant. Mais la teneur des réactions, par contre, mérite qu’on s’y attarde. (suite…)

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon (5/5)

Voici les 2 derniers extraits de l’entetien exclusif qui a été accordé par Jean-Luc Mélenchon à la rédaction de ReSPUBLICA. Cette semaine il est question de services publics, protection sociale et planification écologique. Vous pouvez voir l’ensemble de l’entretien en cliquant ici : entretien avec Jean-Luc Mélenchon. (suite…)

Pourquoi il faut fermer Fessenheim

Alors que Nicolas Sarkozy vient de déclarer qu’il n’est pas question de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim, nous vous proposons cet article de Thierry de Larochelambert. Nous souhaitons, avec cette première contribution, lancer un débat dans nos colonnes sur les différentes politiques énergétiques possibles. Bonne lecture, la rédaction.

Les deux conditions imposées à EDF par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pour le redémarrage du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim – renforcer le radier d’ici le 30 juin 2013 ; installer des refroidissements de secours avant le 31 décembre 2012 –, si elles représentent un coût et des contraintes importants pour l’exploitant, ne sont pas suffisantes et ne doivent pas cacher les risques que présenterait la remise en service pour dix années supplémentaires d’un vieux réacteur qui a divergé il y a près de 34 ans, ainsi que celle du second réacteur de la centrale. (suite…)

La nécessité d’un choix public raisonné sur l’énergie illustrée par la catastrophe japonaise

À l’heure où la situation semble désespérée à la centrale de Fukushima, que le nombre des victimes n’est pas encore connu et que des centaines de milliers de personnes subissent encore les conséquences d’une catastrophe naturelle sans précédent, l’UFAL tient à apporter tout son soutien au peuple japonais. (suite…)

La laïcité républicaine est elle mise en danger aussi à gauche ? Le naturalisme sert les visées conservatrices.

Des deux côtés de l’échiquier politique, les remises en cause de la laïcité se multiplient. Derrière sa critique du multiculturalisme, le président Sarkozy vise en fait essentiellement les citoyens issus de la culture musulmane, comme si une culture particulière empêchait par nature de vivre en République. À gauche, le « Manifeste pour une écologie de la diversité », publié dans Libération il y a quelques jours, est lui aussi un texte effarant. Sous prétexte de « sauver la laïcité et la République », selon les mots mêmes de E. Benbassa, E. Joly et N. Mamère, il procède à des amalgames insupportables, confondant la laïcité avec ses ennemis. Ses auteurs devraient dénoncer l’imposture par laquelle la droite la plus réactionnaire met en œuvre l’analyse du Choc des civilisations, portée par les ultra conservateurs américains à la suite de S. Huntington. Au lieu de cela ils l’accusent d’être à l’origine du repli identitaire prôné par B. Hortefeux et M. Le Pen. Il faut dénoncer le mensonge du Front National, annonçant en façade un virage laïque pour mieux souffler en réalité sur les braises de la xénophobie. La laïcité est incompatible avec toute forme d’intolérance. Elle n’est soluble ni dans l’ultra nationalisme, ni dans l’extrême droite. (suite…)

L’écologie politique ne s’oppose pas aux Lumières, elle en est l’accomplissement !

Dans sa dernière livraison, ReSPUBLICA a publié un article de Stéphane François intitulé : « L’écologie : un refus des Lumières ? ». Dans son titre, l’auteur fait part d’un doute qui l’aurait saisi : et si l’écologie, même dans sa dominante de gauche, était conservatrice, opposée aux Lumières, antimoderne, voire réactionnaire (et pour finir terroriste). Stéphane François dit souhaiter qu’on ne se méprenne pas sur ses intentions, que son propos n’est pas polémique mais qu’il croit avoir remarqué « une ambiguïté intellectuelle présente au sein de l’écologie politique ». La remarque nous paraît être de pure rhétorique, puisqu’il contribue, par son propos, à jeter un discrédit total sur l’écologie politique, que de maigres nuances ne suffisent pas à lever. (suite…)

L’écologie : un refus des Lumières ?

L’objectif de cet article n’est pas de créer une polémique inutile et stérile mais simplement de soulever une ambiguïté intellectuelle présente au sein de l’écologie politique. En effet, une très grande majorité des écologistes militants, et non pas seulement ceux engagés en politique, refusent le libéralisme non seulement économique mais…