L’euro : les six positions en présence

Depuis que s’est ouverte la crise de l’euro, le pourtant nécessaire débat contradictoire et théorique se résume à une floraison de textes et de discours qui sont autant de monologues d’économistes et dirigeants politiques, syndicaux et associatifs. Beaucoup de militants se bousculent pour entendre ici et là, et notamment dans les universités d’été, les « stars » de ce faux débat dans des réunions qui se terminent uniquement par une mesure de l’applaudimètre sur des présentations courtes. Quant à la formation économique et politique nécessaire pour que les militants tranchent cette importante question, elle n’est délivrée dans aucune grande organisation, chacune ayant défini sa position au niveau de sa direction nationale, sans débat démocratique interne. Triste temps !

(suite…)

Grèce : les fascistes auront-ils gain de cause ?

Un marxiste juif est traîné devant les tribunaux, accusé par les nazis de les avoir « calomniés ». Sommes-nous en Allemagne en 1933 ? Pas du tout: il s’agit de la Grèce « démocratique » (avec beaucoup de guillemets) de 2013… L’accusé en question s’appelle Savas Mikhail, brillant intellectuel et dirigeant d’une des organisations de la gauche marxiste-révolutionnaire grecque... Pour…

L’actualité valide notre résistance historique au déferlement du communautarisme

Depuis une trentaine d’années, la gauche laïque de la République sociale combat et résiste à la poussée de l’extrême droite, poussée principalement due à l’abandon, y compris par la gauche de la gauche, du primat de la lutte des classes et de la question sociale et culturelle. Elle résiste aussi au différentialisme culturel, au communautarisme, et plus généralement à l’alliance des forces néolibérales, de droite et de gauche, et des forces communautaristes et intégristes. (suite…)

Lignes directrices de l’Union européenne sur la liberté de religion et de conviction : la FHE salue un texte équilibré

NDLR - Soulignons que, pour la France, mettre en totale pratique la décriminalisation du délit de blasphème implique d'abroger l'article 166 du code pénal local en vigueur en Alsace-Moselle Les Ministres des Affaires Etrangères européens, réunis en Conseil à Luxembourg lundi 24 juin, ont adopté les nouvelles « Lignes directrices de…

De la démystification des Frères

Les Frères musulmans égyptiens auront-ils autant de mal à percevoir leur défaite que les Américains à reconnaître la fin de leur leadership solitaire sur le monde ? Le discernement théorique est, en temps politique normal, rarement une qualité des acteurs politiques, pour des raisons de formation et d’alignements idéologiques, mais surtout…

Les hyènes du microcrédit

Les hyènes du microcrédit. Logique de la clochardisation 3. 11 juin 2013, par Bernard Nadoulek. Secrétariat de rédaction Elisabeth Massa Tous les pays européens connaissent le charme discret du fonctionnement des officines de crédit qui poussent au surendettement des ménages. En 2008, avec la crise des subprimes, nous pouvions penser…

Dans quelle crise sommes-nous ? (5)

« La crise c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. »
Antonio Gramsci

Depuis « l’été des subprimes », en 2007, la crise a six ans et cette série d’articles en est à son cinquième numéro (voir 1, 2, 3, 4). Depuis que nous avons lancé cette réflexion, de nombreux éléments sont venus progressivement nous donner raison sur nos parti pris fondamentaux.
Oui, il s’agit bien d’une crise générale du « capitalisme tardif », pour reprendre l’expression de l’école de Francfort. Depuis une vingtaine d’année, notre courant républicain appelle cette phase « turbo-capitalisme » afin de mettre l’accent sur le caractère de monopolisme intégré, global et essentiellement financier de cette étape ultime du capitalisme. (suite…)

Liberté d’expression au Maghreb : deux appels

Appel à défendre et à sauver la liberté d’expression en Tunisie Deux ans et demi après la « révolution de la liberté et de la dignité » en Tunisie, qui a brisé les chaînes étouffant la liberté d’expression et d’information, les composantes de la société civile, signataires du présent appel,…

Intervention et politiques des puissances impérialistes en Syrie :  le cas francais

NDLR – L’auteur insiste sur le manque de cohérence (de « logique ») entre les positions françaises en matière d’intervention en Syrie et au Mali. De fait, dans l’un et l’autre cas, des intérêts stratégiques et économiques peuvent soit freiner la volonté de lutter contre l’islamisme, soit la conforter.
Sa condamnation de l’intervention française au Sahel ne fait cependant pas l’unanimité au sein de la Rédaction de ReSpublica comme en témoigne un précédent article. Un « coup d’arrêt » militaire à portée de main n’était pas à négliger, même si à terme il ne règle rien en l’absence d’une remise en cause des politiques néolibérales dans la région.

 

La France a joué et joue encore un rôle important depuis le début du soulèvement populaire en Syrie, qui peut surprendre. A priori, beaucoup d’éléments auraient dû pousser ses dirigeants à une grande prudence, notamment son désengagement relatif et celui de l’Union européenne vis-à-vis de « l’Orient compliqué » (comme disait le Général de Gaulle), et ses moyens très affaiblis, en cette période de crise et d’austérité. Or, elle a délibérément fait le choix d’une attitude  « en pointe » sur ce dossier, parmi les pays les plus engagés dans une politique interventionniste de gardien de l’ordre néo-libéral imposé d’abord par les Etats-Unis.
Quels sont les ressorts de cette attitude ? Nous tenterons de formuler quelques hypothèses sur cette question.
Un rapprochement avec l’engagement actuel de la France au Mali, s’il n’est pas au cœur du sujet, pourra être esquissé. Lui aussi peut apporter quelques lumières….

(suite…)

Alors que les pays arabes et/ou islamistes sont dans la tourmente, les  »idiots utiles » du communautarisme persistent

Touchés par un exode rural important, ces pays ont développé des villes de façon anarchique avec leur lot d’espoir, de désillusions, de précarité sous toutes les formes, de délinquance, de chômage. L’indigence des services publics rajoute au mécontentement. D’autant que la plupart des pays étaient dirigés par des dictatures rentières et sécuritaires. Ces dictatures vivaient et administraient par la rente foncière, commerciale ou liée à la vente des matières premières fossiles. Mais ce que les « nouveaux chiens de garde » ont oublié de dire, c’est que pour vivre grassement de la rente, il faut éviter d’investir dans la sphère de constitution des libertés (école, services publics, santé et protection sociale) qui seule peut permettre de passer de droits formels aux droits réels ! Les prédateurs de la rente au pouvoir ont préféré sous-traiter aux islamistes (principalement des Frères musulmans) tout ou partie de la sphère qui aurait pu être constitutive des libertés. De ce fait, ils ont donné aux islamistes une implantation nationale y compris en banlieues, en zones périurbaines et rurales. Les démocrates, eux, n’existaient que dans les villes et ne recrutaient que dans la petite et moyenne bourgeoisie urbaine.
(suite…)

Vers la démocratisation de l’entreprise ?

Constatant la situation actuelle, peut on espérer que la démocratie s’introduise dans l’entreprise ou faut il transformer sa nature même? Plusieurs réformes, préservant les  structures existantes, sont  en phase de réalisation:  Responsabilité Sociale des Entreprises, dialogue social, codécision à l’allemande.. Mais si on juge vraiment indispensable  procéder à des mutations…

Hugo Chavez, vérités et mensonges

Hugo Chávez Frias n’est plus. Il a fait couler beaucoup d’encre. Cette dernière a permis d’écrire des vérités et aussi beaucoup de mensonges, en général par omission.
Ainsi, on n’a guère souligné que la constitution du Venezuela donne des pouvoirs au peuple en cours de mandat des élus, comme le référendum révocatoire utilisé une fois contre Hugo Chávez Frias. Une idée pour la France ? (suite…)