Les ministres de l’Intérieur de droite nous laissent toujours des souvenirs. Non de leurs succès, mais plutôt de leurs petites phrases.
Rappelez-vous :
Charles Pasqua : en 1986, l’année où Malik Oussekine mourait sous les coups des pelotons voltigeurs, il tonnait : « il faut terroriser les terroristes ».
Nicolas Sarkozy : « Dès demain, on va nettoyer au Kärcher la cité ». Peut–être aura-t-il droit à une peine d’intérêt général pour achever son œuvre ?
Gérald Darmanin (apprenti de Nicolas Sarkozy) s’attaque au narcotrafic : « Notre but c’est de couper les pattes de la pieuvre et si possible de rétrécir sa tête ». Résultat : plus de 50 tonnes de cocaïne ont pénétré le territoire français en 2024, et la consommation n’a jamais été aussi forte.
Bruno Retailleau, son remplaçant place Beauvau, part, lui, en guerre contre l’Algérie : « Puisque la manière douce n’a pas suffi, il me semble que nous devons à présent examiner l’ensemble des moyens à notre disposition ».
Ces « grands » ministres ont un point commun : ils sont tous issus du même parti politique de droite, avant-hier le RPR, hier l’UMP, aujourd’hui les LR. La droite à l’Intérieur, c’est « le poids des mots », mais son bilan s’envole au vent. Elle prône le muscle, mais fait surtout de la gonflette.