Illibéralisme
Caractéristique d’un régime politique conservateur ou réactionnaire qui au nom de l’efficacité économique et sociale fait reculer la démocratie par un autoritarisme majoritaire et par une remise en cause des droits individuels fondamentaux et des droits sociaux.
Laïcité
Idéal d’émancipation humaine dont le principe cardinal est l’absolue liberté de conscience et la rationalité critique qui en est le corollaire. Elle s’affirme comme un principe d’organisation politique et sociale par la séparation des Églises et de l’État et par la neutralité de l’État qui en est le corollaire. Son ancrage historique et philosophique le plus assuré est la Déclaration des droits de l’homme de 1789 (articles 1 et 10, en particulier). Ce principe d’organisation sociale sépare les lieux d’expression de la société civile d’une part (rue, plages, entreprises, organisations diverses, etc.) et d’autre part les lieux de l’autorité politique et de la sphère de constitution des libertés (école, services publics, Sécurité sociale). Seuls les seconds peuvent restreindre l’expression des signes religieux conformément à l’article 9.2 de la Convention européenne des droits de l’homme(CEDH). La transposition de ce principe s’est effectuée dans l’histoire par les lois de séparation des églises et de l’Etat (décret de 1794 et 1795, de la Commune de Paris en 1871 et enfin en 1905) et par les trois circulaires du Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts de Jean Zay du Front populaire en 1936 et 1937. C’est la remise en cause des circulaires de Jean Zay par la loi Mitterrand-Rocard-Jospin de 1989 qui obligea les laïques de nouveau à se mobiliser (banquet de 1300 personnes du 21 octobre 1989, « bande des 5 » du Nouvel observateur en novembre 1989, banquet de la mutualité de 1992, mission parlementaire Debré, Commission Stasi, etc.) pour obtenir in fine la loi du 15 mars 2004.(cf. Livres proposés par ReSPUBLICA – Librairie militante ).
Néoféminisme
Doctrine qui s’oppose au féminisme vécu comme la volonté d’une égalité en droits entre hommes et femmes mais aussi d’une lutte contre la domination masculine dans différents domaines. Les doctrines néoféministes, au contraire, essentialisent, entre autres, les femmes et les hommes à partir d’un subjectivisme dominant qui divise au lieu de rassembler.
Néolibéralisme
Phase du capitalisme basé sur le libre-échange intégral, sur la privatisation des profits et la socialisation des pertes et favorable au ruissellement financier des plus pauvres vers les plus riches. Cette phase s’ouvre lorsque la tendance à la baisse du taux de profit devient problématique pour le grand capital. Elle a démarré à la fin des années 70 aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne et en France en 1983.