Retour sur l’affaire des exilés fiscaux : position morale ou action éthique et politique ?

Les affaires récentes des évadés fiscaux célèbres (Johnny Halliday, Gérard Depardieu, Bernard Arnault,etc.) ont fait la une des médias.
En dehors des soutiens des privilégiés du système, on a surtout eu droit à des postions morales sans suite. Le législateur regardait ailleurs. A aucun moment, on n’a vu une proposition éthique et politique pour régler cette affaire citoyenne. A-t-on pris une décision, par exemple, pour faire en sorte que l’on ne puisse plus représenter la France si on est un exilé fiscal ? Non ! Rien de tout cela. On peut toujours représenter la France en tennis ou en football si on est un exilé fiscal.
Est-ce qu’un homme politique ou un grand média a présenté une proposition de loi pour faire en sorte que tout Français où qu’il soit dans le monde doive à l’avenir déclarer ses impôts dans son pays, comme cela existe par exemple aux États-Unis ?  Aux États-Unis, l’assujettissement à l’impôt est lié à la citoyenneté, les expatriés sont imposables aux États-Unis au titre de leurs revenus mondiaux. Et pourquoi pas en France ?
La plupart des hommes politiques et des grands médias se parent de positions morales sur ce qui est bien ou mal. Mais leur action dans la cité n’est aucunement lié à leur discours. Quelle que soit leur position morale, ils décident de ne rien améliorer au niveau de la législation. Pire, ils justifient tous les reculs sociaux qu’ils engagent. Est-ce la « société du spectacle » de Guy Debord ou la preuve de la justesse de la position de Machiavel sur la politique ?