Panorama politique après les législatives partielles et nouvelles initiatives

Nouveau record d’abstentions pour le premier tour des législatives partielles du 28 janvier 2018, lorsque l’on sait que ces élections partielles n’ont lieu que 6 mois après les deux grandes élections de 2017. A peine 20 % de votes exprimés dans le Val d’Oise et moins de 30 % à Belfort. Cela dit, dans la bataille LREM-LR, c’est LREM qui recule et LR qui progresse de 6 et 5 points. Preuve qu’un début de mécontentement grandit dans l’électorat macronien. Le FN recule fortement à cause de la concurrence avec LR qui s’extrême-droitise avec son extrême droite catholique insérée (Sens commun), mais aussi des 3 formations politiques d’extrême droite de Dupont-Aignan (Debout la république), de Philippot (les Patriotes) et de Carl Lang (L’union des patriotes)
A Belfort, LR creuse l’écart avec LREM et est en ballottage favorable. Dans le Val d’Oise, LREM vire en tête mais avec peu d’avance sur LR.
En ce qui concerne les forces progressistes, LFI arrive largement en tête, étant en troisième position dans les deux élections avec 11,62 % des suffrages exprimés à Belfort et 11,47 % dans le Val d’Oise. C’est clairement la principale force d’opposition. A Belfort, une circonscription qui a élu un président de l’Assemblée nationale PS il y a 20 ans, l’écroulement du PS est patent, à 2,6 % des suffrages exprimés, EELV lui passant devant avec 4,45 % des voix. Dans le Val d’Oise, EELV fait presque jeu égal avec le PS avec 6,2 % contre 6,88 % pour le PS. Mais force est de constater qu’aucune force de gauche ne peut concourir au deuxième tour et que le total des voix des forces progressistes a atteint un niveau particulièrement bas.
Si on ajoute le fait que lors du conflit autour des ordonnances Macron, qui furent la pire agression contre le monde du travail, la résistance fut bien plus faible que lors des années précédentes, c’est bien la reconquête des liens sociaux et politiques avec les travailleurs et en premier lieu avec les couches ouvrières et employées (majoritaires en France mais s’abstenant en 2017 à près de 60 %) qui est la clé de la sortie de cette impuissance face au mouvement réformateur néolibéral avec ses candidats néolibéraux LREM, LR et extrême droite. Nous avons déjà dans les pages de Respublica et dans les interventions du Réseau Éducation Populaire (centre de ressources qui fait presque 400 interventions par an en France, Dom compris) précisé les conditions de cette reconquête ; nous y reviendrons bien sûr !

Sur le plan international

On peut retenir que les forces armées turques, soutenues par les impérialismes occidentaux dont la France, qui ont, au début du conflit syrien, passé un accord d’achat de pétrole avec Daesh, ont repris l’offensive contre les forces kurdes (le président Macron demandant simplement de le faire « avec retenue » sic !), qui sont, elles, les véritables vainqueurs de Daesh. De plus, l’actuel Rojava est actuellement, comme nous l’avons dit dans un récent texte sur le conflit syrien (1)https://www.gaucherepublicaine.org/international/comprendre-le-rojava-kurde-syrien/7401037, la gestion politique la plus avancée du Moyen-Orient malgré les difficultés économiques que nous avons relatées.

Se mobiliser

Rappelons en France, deux initiatives visant à engager, pour chacune d’elles, une campagne longue visant à la reconstitution des liens sociaux et politiques avec le monde du travail.
D’une part, l’Appel « Combat laïque, combat social, fédérer le peuple » paru le vendredi 15 décembre d’abord dans le journal Marianne, puis dans le journal Respublica, et la semaine suivante dans L’Humanité, s’est déployé avec 1700 signataires. Nous vous invitons à aller voir cette liste des signataires (2)www.combatlaiquecombatsocial.net dans laquelle vous reconnaîtrez de nombreuses signatures significatives du monde syndical, politique, associatif et de la culture. Nous vous invitons à le signer si vous ne l’avez pas encore fait. Notamment parce qu’une rencontre des signataires aura lieu le samedi 10 février à Paris. Tous les renseignements sur cette rencontre se trouvent sur le site indiqué ci-dessus.

Pour financer cette campagne, vous pouvez adresser vos dons qui seront intégralement utilisés à financer cette campagne via un don sur le site combat laïque et combat social . Nous avons besoin de 3 000 euros pour cette campagne et nous n’avons à ce jour que 500 euros.
D’autre part, la Convergence nationale Services publics a réagi par rapport à la nouvelle attaque sociale du gouvernement néolibéral Macron-Philippe. Ce dernier a lancé en décembre dernier, l’Action publique 2022, qui vise à privatiser de nombreux services publics et supprimer dans la foulée 120.000 fonctionnaires. Pour cela, le gouvernement a lancé un questionnaire biaisé. C’est pourquoi la Convergence nationale Services publics, appuyé par des syndicats CGT, FSU et SUD-Solidaires, par des organisations politiques progressistes et écologistes, par des associations diverses et par ses comités locaux, a lancé un questionnaire alternatif. Vous pourrez le consulter, le faire remplir, et le renvoyer ou la contacter en allant sur le site internet. Tout cela pour un rassemblement le 24 mars prochain.
Respublica soutient ces deux initiatives car Respublica lie le combat laïque au combat social !