De qui se moque-t-on ?

Il y a en France des millions de femmes et d’hommes qui luttent chaque jour tout simplement pour faire face aux besoins élémentaires de la vie. La pauvreté, l’exclusion, le chômage, la précarité frappent durement des victimes toujours plus nombreuses d’un système capitaliste qui ne connaît plus aucune entrave.
Et pendant ce temps-là, que voit-on ? Toutes les préoccupations, tous les efforts au plus haut niveau de l’Etat, au gouvernement et à la direction du PS sont tendus vers quoi ? Réunir une majorité sur une motion pour le congrès d’un parti. Et bien entendu, c’est cela qui préoccupe le plus la majorité des média. Et on nous présente comme un événement de première importance, digne de faire la une des journaux parlés et télévisés et les gros titres des quotidiens, le ralliement d’Aubry à la motion signée par Valls et Cambadélis !
La comédie qui se joue à l’Elysée, à Matignon et rue de Solférino est le révélateur, un de plus et c’est loin d’être le premier, d’un système politique au bout de sa décadence. Car, qui peut être dupe quand on sait que Hollande comme Aubry, comme tant d’autres dirigeants du PS, sont tous deux membres d’un même cercle dont les objectifs sont ceux de tous les libéraux qu’ils soient de droite ou qu’ils prétendent être de gauche : le groupe de Bilderberg.
Les objectifs de ce groupe ont été clairement définis par son fondateur, David Rockefeller : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire. » C’est que mettent en œuvre les accords de l’OMC ; c’est l’ambition des traités comme celui entre l’UE et le Canada, celui entre l’UE et les USA, celui sur les services ; c’est le sens de toutes les décisions de l’UE et c’est ce que fait Hollande depuis 2012.

Alors, cessons d’accorder le moindre crédit aux gesticulations du PS et du gouvernement Hollande-Valls. Et aux médias qui en font un événement.

11 avril 2015