Le premier tome (258 pages) de ce roman en trois volumes est paru chez Anfortas. Roman historique, roman policier, cette fiction se passe au 14ème siècle tout juste un an après le début du célèbre roman « Le nom de la rose » de Umberto Eco dans un genre littéraire de même nature. Nous sommes en juillet 1328. Ce 14ème siècle nous fascine car il ressemble tellement à notre 21ème siècle à tendance obscurantiste. Ce 14ème siècle sans lequel on ne peut pas comprendre la Renaissance est un siècle charnière qui montre la montée des déterminations populaires face à l’oligarchie cléricale catholique de l’époque chargé du contrôle du peuple pour les puissants de ce monde. Cela se passe au même moment que le Trecento italien quelquefois appelé la pré-renaissance.
Ce roman situe le début de son histoire 4 ans après l’excommunication de Jean de Jandun et Marsile de Padoue (recteur de l’université de Paris en 1313), parmi les lettrés les plus avancés de leur temps, à cause de la sortie de leur « Defensor pracis » (Défenseur de la paix). Ils affirment dans leur Defensor pacis « Pour rendre plus clairs les principes exprimés par Aristote et aussi pour résumer toutes les manières d’instituer les autres types de gouvernement, nous dirons que tout gouvernement s’exerce avec le consentement de sujets ou non. Le premier est le genre des gouvernements droits, le second le genre des gouvernements déviants.»
Raoul 7 ans, futur « Jean l’Effrayé » s’enfuit avec son oncle vers Senlis. Séparé de ce dernier, il rencontre un prêtre populaire très surveillé par son évêque, lui-même sous le contrôle de son archevêque qui lui envoie deux dominicains pour l’aider dans la lutte contre les hérétiques. Mais une résistance existe dans la clandestinité. Cependant, tous les moyens et stratagèmes parmi les plus immoraux sont bons pour l’église pour contrôler le peuple de Senlis et des environs. Qui est qui ? Qui tue qui ? Pourquoi ? Pour le savoir, il va vous falloir lire les trois tomes. A vous de lire le premier tome juste avant l’arrivée du tome 2 et ainsi de suite.
Toutes les rues et bâtiments cités existent encore aujourd’hui y compris les étangs et la célèbre abbaye de Chaalis. Vous pourrez alors aller passer un week-end pour revivre cela sur place !