La laïcité : sortir des ambiguïtés

Les interprétations diverses du principe de laïcité conduisent à d’énormes ambiguïtés qui elles-mêmes aboutissent à l’inverse de ce que devrait être l’esprit laïque.

Dans certains milieux proches ou non du pouvoir, il est coutumier de dénoncer, à juste raison, les propos de tel ou tel élu de la Nupes, toutes tendances confondues : propos angéliques à l’égard des dérives, c’est un euphémisme, de l’islam intégriste, des propos féministes très éloignés de l’universalisme. Pour autant, il serait injuste d’assimiler tous les membres de la Nupes, loin de là, à cette tendance pseudo-laïque, même si l’entrisme de groupes intégristes est plus ou moins patent selon les endroits.
D’autres milieux dénoncent, toujours à juste raison, les propos racistes et xénophobes d’élus du RN, propos qui dévoient et détournent de l’esprit de laïcité contre une seule religion, qui voudraient s’approprier ce principe. Ils tentent de s’en saisir d’autant plus facilement que ce marqueur historique de la gauche a été délaissé par ses promoteurs depuis le vote de la loi du 9 décembre 1905, dite de séparation des églises et de l’État, loi qui a mis à distance sans les nier les religions.

Très peu condamnent l’attitude macroniste qui feint de défendre la laïcité pour mieux la dévoyer. Ils oublient les déclarations du président Macron au Collège des Bernardins(1)« La France a été fortifiée par l’engagement des catholiques » ; « La Nation s’est le plus souvent grandi de la sagesse de l’Église » ; « Je suis convaincu que la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation ». Ce fut une falsification de l’histoire de France qui montre que la République s’est construite contre l’Église catholique qui s’est longtemps et systématiquement opposée à elle et contre le pouvoir civil ainsi que contre les lois scolaires laïques des années 1880. et ses propos sur les liens entre religion, raison et science (« Je crois profondément qu’il peut exister des continuités entre Dieu et la science, religion et raison ». Ce faisant, il oublie les normes autonomes de la recherche scientifique qui n’a pas à s’appuyer sur dogmes religieux.)) alors que le progrès scientifique, l’avancée des connaissances, pour qui connaît un peu l’histoire, se sont construits contre l’obscurantisme religieux.

De l’instrumentalisation des principes de laïcité

De la gauche identitaire à l’extrême-droite du RN, y compris celle de Reconquête, en passant par l’extrême centre principalement représenté par le macronisme, tous entretiennent un détournement des principes de laïcité soit pour stigmatiser une religion et ses fidèles, soit pour affirmer, à tort, que la même religion serait l’expression d’une partie des classes populaires. Depuis Karl Marx et Ludwig Feuerbach et d’autres penseurs ou philosophes, nous sommes nombreux à avoir conscience que la religion est le soupir de la créature opprimée, qu’elle promet un bonheur illusoire dans l’au-delà, un bonheur illusoire qui dissuade de lutter au présent alors qu’il faut viser le bonheur réel immanent, ici et maintenant. L’islam, puisqu’il s’agit de l’islam, qui est excusé de tous les méfaits commis en son nom ou, au contraire, stigmatisé, n’est pas, a priori, la religion d’un peuple ou des opprimés.
Il faut sortir du déni et reconnaître que partout il soutient le pouvoir en place. Il en est ainsi en Arabie saoudite, au Qatar, aux Emirats Arabes Unis, en Iran, en Irak, en Afghanistan…, autant d’endroits où les droits des êtres humains, des femmes, des travailleurs quelles que soient leurs options spirituelles, sont bafoués. L’oligarchie financière et capitaliste se réjouit de ces divisions factices au nom des religions pour mieux perpétuer son pouvoir et sa domination sur la société.
Certes, notamment au sein du christianisme, des croyants et des prêtres ont interprété les Évangiles pour en faire une théologie de la libération par les hommes et pour les hommes. Ce fut une authentique religion des pauvres et des opprimés qui fut, notamment par le pape Jean-Paul II, vilipendée, écartée et quasiment excommuniée. Ce pape a préféré serrer la main des dictateurs comme un Pinochet qui réprimait les tenants de cette conception libératrice de l’Église.

Retrouver les fondamentaux de la laïcité non dévoyée

Il y a nécessité de retrouver les fondamentaux sans tomber dans le fondamentalisme qui transformerait la laïcité en religion, ce qu’elle ne peut être. Comme cela fut précisé lors d’un précédent colloque organisé par le média ReSPUBLICA, le Réseau Éducation populaire (REP) et l’appel « Combat laïque, combat social, fédérer le peuple », la laïcité n’est pas une opinion mais un principe d’organisation de la société. Qu’on le veuille ou non, celle-ci est le lieu de la pluralité des options spirituelles, athéisme, agnosticisme, indifférence aux questions métaphysiques ou religieuses, quelles que soient ces religions.
Il est bon de rappeler que la spiritualité n’est pas la chasse gardée des religions car il existe également une spiritualité athée. Il est bon de rappeler également que les athées, les agnostiques et les indifférents aux religions, les partisans d’une authentique laïcité y compris croyants s’activent, entrent en résistance quand les croyances privées et leurs prêtres les plus intégristes – qu’ils soient curés, pasteurs, rabbins, imams ou autres – investissent l’espace public pour organiser la société en conséquence selon leurs dogmes et doctrines.

L’esprit laïque : société et principes universels

La laïcité est la reconnaissance du fait que la société est le lieu de la pluralité des options spirituelles, le lieu de rencontre des individus de diverses spiritualité. Pour que cette rencontre se fasse de la manière la plus harmonieuse, la société doit reposer sur quelques principes universels dans le sens où ils sont valables pour chacun et chacune d’entre nous, ici et partout ailleurs, dans le sens où ils étaient valables hier, sont valables aujourd’hui et seront toujours valables demain. Ces principes sont :

  • Premier principe : la liberté de conscience, liberté de croire ou de ne pas croire en un dieu, de pratiquer ou non une religion comme le signifie la loi du 09 décembre 1905. Cette dernière ne cite qu’en second la garantie de la liberté de culte. Cette liberté est cependant circonscrite par l’article intitulé « Police des cultes » qui permet à l’autorité publique de sanctionner les prêches et leurs auteurs s’ils appellent à des actes violents contre les principes républicains. Rappelons un principe édicté par Spinoza sur la liberté d’expression religieuse : « Les pratiques ferventes et religieuses doivent être en adéquation avec l’intérêt public. Les pratiques qui ne sont pas en adéquation avec l’intérêt public doivent être interdites. ».
  • Deuxième principe : l’égalité de traitement entre toutes les options spirituelles. Ainsi, dans une République laïque, il est inconcevable que les religions jouissent d’une place privilégiée qui leur permettrait d’imposer leur vision du monde. À l’inverse, il est tout autant inconcevable que les athées et agnostiques jouissent d’une place particulière et prédominante pour imposer leur vision du monde.
    La situation dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle est une rature à ce principe puisque que les ministres des quatre cultes reconnus sous Napoléon Ier par le Concordat, catholique, luthérien, calviniste et israélite, sont rémunérés par l’État… leur accordant ainsi des privilèges. Il est bon de rappeler qu’un récent sondage indiquait qu’une majorité d’Alsaciens et de Mosellans se sont prononcés pour la sortie du Concordat
  • Troisième principe : la puissance publique, commune à nous tous et toutes, à la fois semblables et divers, doit accorder la priorité de ses dépenses de fonctionnement et d’investissement au bien commun : en particulier la santé publique pour un égal accès de qualité et la Sécurité sociale, les services de secours – SAMU, pompiers –, les services publics de sécurité tels que la Gendarmerie et la Police nationale pour assurer la tranquillité publique, les services de justice pour assurer une égalité de traitement des justiciables, l’école publique, la gestion publique de l’énergie, des déchets, de l’approvisionnement en eau potable, des sols et de l’air, des transports en commun…
  • Quatrième principe : distinguer la sphère civile de la sphère publique de constitution des libertés. La sphère civile concerne l’espace public, les mouvements associatifs, politiques et syndicaux, son chez-soi… autant d’endroits où la liberté doit être la plus grande possible, sous réserve du respect de celle des autres.

La sphère publique de constitution des libertés concerne tous les niveaux de l’État aux communes, en passant par les intercommunalités, les départements et les régions, concerne également les services publics autant d’endroits où des limitations sont exigées des agents qu’ils soient fonctionnaires, titulaires ou contractuels. Il est exigé une stricte neutralité religieuse ajoutée à l’interdiction de signes religieux visibles. Ces restrictions ne sont pas exigées pour les usagers.
Il est un cas particulier qui est celui de l’enseignement public où, en plus des enseignants et de celles et ceux qui participent à l’activité éducative, le port de signes religieux est également interdit pour les écoliers, les collégiens et lycéens depuis les trois circulaires du ministre du Front populaire(2)Celles du 1er juillet et 31 décembre 1936 et du 15 mai 1937. L’article antilaïque 10 de la loi du 10 juillet 1989 à l’initiative de Mitterrand-Rocard-Jospin, ayant permis l’arrêt du 27 novembre 1989 du Conseil d’État, a entraîné la campagne de 1989 au 18 octobre 2003 en faveur d’un retour aux circulaires du Front populaire – lire Laïcité : plus de liberté pour tous, achetable dans la librairie militante en ligne du média ReSPUBLICA.. En effet, le législateur, à raison, considère que la conscience des élèves est en pleine construction et que le port de signes religieux pourrait dégénérer en prosélytisme et en conflits au sein des établissements scolaires.

Éducation : devoirs de l’État et des parents à l’égard des enfants

Concernant l’école publique, il est bon de rappeler les propos d’un député, Pierre Cot, sous la IVe République, s’adressant aux membres du parti du centre au tropisme clérical bien affirmé et considérant que le père a le droit de choisir le type d’éducation de ses enfants : « Le seul devoir de l’État à l’égard de tous les enfants, le seul devoir des pères (aujourd’hui il dirait des parents) à l’égard de leurs enfants est de leur donner une instruction qui leur permette de construire leur propre opinion. » La mission essentielle de l’école est de former des esprits libres et non de les conformer à des dogmes religieux ou idéologiques qu’ils soient économiques ou politiques.

Concernant le cas particulier des écoles publiques en Alsace-Moselle, rappelons que la loi scolaire dite Falloux votée en 1850, toujours appliquée en partie, impose l’obligation d’organiser un enseignement de la morale religieuse dans les écoles et dans le temps scolaire avec des catéchistes catholiques, protestants ou israélites. En 1850, à l’adresse, Victor Hugo leur jetait à la figure des membres de son propre groupe parlementaire, le Parti de l’Ordre : « Si on mettait à votre disposition l’esprit des enfants telles les pages blanches d’un livre, vous y feriez des ratures ! » Dans la foulée, la plupart des députés du Haut-Rhin ont voté contre cette loi. Cela signifie que le cléricalisme ne fait pas partie des traditions et du patrimoine « culturel » des Alsaciens comme certains autonomistes voudraient nous le faire croire. J’en veux pour confirmation un républicain, chantre de la démocratie et de la laïcité, à savoir Jean Macé, natif de Beblenheim dans le Haut-Rhin, fondateur de la Ligue de l’enseignement en 1866 et militant de l’école laïque.

Combat laïque et défense des services publics : même combat

Non seulement ces services participent de la définition du bien commun mais leurs défauts ou leurs défaillances du fait de politiques budgétaires qui les fragilisent favorisent l’émergence de groupes religieux fondés sur une interprétation intégriste des textes. Ces groupes obscurantistes s’appuient sur des actions de solidarité ou d’entraides pour assurer leur emprise sur les esprits, pour les manipuler et construire leur projet de société totalitaire et théocratique. Le meilleur outil pour faire reculer l’obscurantisme religieux intégriste est de renforcer tous les services publics.

Combat laïque et combat démocratique : même combat

Nous le voyons en France. Dans toute notre histoire, du siècle des Lumières au programme « Les Jours heureux » du Conseil national de la Résistance, les avancées laïques et les avancées démocratiques et sociales sont allées de pair. C’est encore plus pertinent au niveau de l’Union européenne qui le démontre en forme de contre-exemple. En effet, le fonctionnement de l’Union européenne souffre de deux failles démocratiques : d’un côté, des rigidités technobureaucratiques imposant des normes souvent inutiles et souvent liberticides pour les nations et les peuples et de l’autre, une grande partie de l’élite travaillée par des velléités antidémocratiques qui a fait sécession d’avec le peuple et qui est persuadée de mieux savoir ce qui serait bon pour lui. C’est ainsi que, au travers du Traité de Lisbonne, le Traité constitutionnel rejeté par le peuple français a été avalisé par les parlementaires français réunis en Congrès.

Tous ces traités ont été élaborés avec l’assentiment et la participation active des dirigeants de chaque pays membre, de la droite libérale ou de la gauche libérale. Cette dernière a renoncé à la défense des travailleurs dès 1983 en France au profit d’une intégration européenne ultralibérale à marche forcée. L’UE leur sert d’alibi et de moyen efficace pour cette politique ultralibérale afin de contrer et de fragiliser les lois sociales conquises de haute lutte dans les différents pays à des degrés divers et de faire passer des réformes régressives. Les politiques décidés à faire de la politique pour changer la forme et le contenu ultralibéraux ne sont pas nombreux et pour cause : le libre-échange, la concurrence libre sans régulation démocratique et sociale aux dépens des travailleurs et des salariés, la remise en cause des services publics et leur privatisation plus ou moins rampante constituent leur vademecum.

Ainsi, une volonté politique d’autant plus puissante et efficace car reposant sur la mobilisation des peuples permettrait de changer ces règles en vue de plus de justice sociale et d’égalité. La République pour devenir solide doit marcher sur ses deux pieds : les avancées laïques et les avancées sociales. C’est vrai pour la France mais aussi au niveau de l’UE qui se renforcerait dans l’opinion publique en s’appuyant sur ces deux piliers. C’est en cela que l’UE ultralibérale fragilise l’esprit de laïcité dans notre pays et freine ses avancées dans les autres pays. Contester la forme et le contenu de l’UE ne fait l’apologie de l’europhobie : cela est constitutif d’un débat libre et non faussé.

Des traités européens et de la souveraineté des peuples

Le dernier traité en date, le Traité de Lisbonne, qui a repris en partie le Traité constitutionnel rejeté par la grande porte du référendum, est revenu par la petite fenêtre des parlementaires réunis en Congrès. Il est l’aboutissement d’une longue liste de traités successifs pris avec l’assentiment des différents gouvernements :

  1. 1964 : Un coup de force juridique par lequel les juristes de la Cour européenne de justice décident, en dehors de tout mandat électif, que le droit européen prévaut sur le droit national soit un premier pas vers la confiscation de la démocratie,
  2. 21 novembre 1986 : L’Acte unique européen qui fait passer l’Europe d’une zone protégée par la règle implicite de préférence communautaire à un marché commun ouvert à tous les vents de la concurrence libre et parfaitement faussée et donc largement ouvert aux produits fabriqués partout dans le monde.
  3. 1992 : Le référendum sur le traité de Maastricht,
  4. 2002 : La monnaie unique avec l’euro équivalant du deutschemark en adéquation avec la structure économique de l’Allemagne et pénalisant pour les autres économies.

Ainsi tous les leviers des souverainetés nationales, niveau de l’inflation et des taux d’intérêts, montant de la dette, ont été abolis en grande partie et confiés volontairement à l’Union européenne. Il ne restait plus pour chaque Etat que la pression sur le niveau des salaires et le dumping fiscal mortifère comme marge de manœuvre puisque tout le reste a été dévolu aux instances supranationales notamment européennes comme la Banque centrale européenne, le taux de change, la monnaie, le niveau de la dette. Certes, depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine, les cartes ont été rebattues par la prise de conscience de notre dépendance extrême. Les souverainetés industrielle, agricole, sanitaire ne sont plus des gros mots. Mais des paroles à la mise en œuvre concrète d’une souveraineté, le fossé est encore grand.

Les traités n’ont certes pas une valeur constitutionnelle stricto-sensu mais ils établissent un carcan ou une règle qui y ressemble fort. Le fait d’inscrire dans une sorte de quasi-constitution un fonctionnement économique, en l’occurrence libéral voire ultralibéral, n’est pas démocratique et ne relève pas d’une constitution qui devrait principalement se contenter de fixer les règles qui permettent la délibération collective la plus large possible et la plus démocratique possible de chaque peuple. Or, aujourd’hui, les peuples peuvent voter comme ils l’entendent à condition de ne pas remettre en cause les critères ultralibéraux (cf. l’exemple grec), et les différents traités dont ceux de libre-échange avec d’autres régions du monde.

La République laïque n’est pas confessionnelle, elle est aconfessionnelle. Elle n’est ni athée, ni religieuse, elle n’est pas anti-athée ni antireligieuse mais elle est adogmatique. De même, elle ne peut être ni anti-libérale ni pro-libérale, elle ne peut être sur le plan économique qu’adogmatique car c’est au peuple de décider de quel type d’économie il veut. Cela est valable pour l’Union européenne.


Pour en savoir plus

Pour prolonger et alimenter sa rélexion le lecteur peut se référer aux notes en fin d’article(3)Compte-rendu du colloque organisé le 19 février 2022 sur les thèmes « La laïcité comme principe d’organisation de la République sociale » par Bernard Teper du réseau éducation populaire , « De Bourdieu au wokisme : la réhabilitation suspecte de l’identité » par Frédéric Pierru, chercheur en sciences sociales (CNRS), « Actualité de la loi dite « séparatisme » et ses applications réglementaires par Arnaud de Morgny », juriste en droit public. et les ouvrages de Henri Pena-Ruiz notamment Le dictionnaire amoureux de la laïcité ou encore de Michel Onfray Le miroir aux alouettes sur les principes d’un athéisme social ou encore Changer la vie, pour une reconquête démocratique de Natacha Polony, La laïcité pour 2017 et au-delà, de l’insoumission à l’émancipation de François Cocq et Bernard Teper…). Cet article sera suivi d’autres sur l’Europe et la laïcité, articles qui pourraient apporter des nuances différentes dans l’analyse du fonctionnement de l’UE.

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 « La France a été fortifiée par l’engagement des catholiques » ; « La Nation s’est le plus souvent grandi de la sagesse de l’Église » ; « Je suis convaincu que la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation ». Ce fut une falsification de l’histoire de France qui montre que la République s’est construite contre l’Église catholique qui s’est longtemps et systématiquement opposée à elle et contre le pouvoir civil ainsi que contre les lois scolaires laïques des années 1880.
2 Celles du 1er juillet et 31 décembre 1936 et du 15 mai 1937. L’article antilaïque 10 de la loi du 10 juillet 1989 à l’initiative de Mitterrand-Rocard-Jospin, ayant permis l’arrêt du 27 novembre 1989 du Conseil d’État, a entraîné la campagne de 1989 au 18 octobre 2003 en faveur d’un retour aux circulaires du Front populaire – lire Laïcité : plus de liberté pour tous, achetable dans la librairie militante en ligne du média ReSPUBLICA.
3 Compte-rendu du colloque organisé le 19 février 2022 sur les thèmes « La laïcité comme principe d’organisation de la République sociale » par Bernard Teper du réseau éducation populaire , « De Bourdieu au wokisme : la réhabilitation suspecte de l’identité » par Frédéric Pierru, chercheur en sciences sociales (CNRS), « Actualité de la loi dite « séparatisme » et ses applications réglementaires par Arnaud de Morgny », juriste en droit public.