Le Front de gauche acceptera-t-il longtemps des alliances à la carte ?

Aux dernières élections régionales, les alliances ont été à la carte : des communistes alliés dès le premier tour avec le PS, des communistes alliés dès le premier tour avec les écologistes et des communistes sur les listes du Front de gauche.

Il semble bien à la lecture des circulaires internes que les trois partis constitutifs du Front de gauche soient prêts à recommencer cette confusion.
On voit bien le soubassement politique de cette décision. Pour les élections locales, chacun fait ce qu’il veut indépendamment de la ligne nationale. Avec, heureusement, une majorité sur la ligne stratégique nationale. Et on espère que pour les élections nationales, tout le monde acceptera la ligne nationale.

En est-on si sûr?

Comment peut-on concevoir une discipline de parti sur des élections nationales si on tolère des alliances à la carte sur des élections locales ? Mais peut-être que certains veulent transformer les partis en réseau sans aucune discipline ? Ou faire de la discipline à la carte ?
Nous avons vu aussi des militants NPA sur les listes Front de gauche et d’autres sur des listes autonomes.
Nous avons vu après les élections régionales, des élus du Parti de gauche refuser de sièger dans le même groupe que le Parti communiste. Probablement une réponse du berger à la bergère !
Tout cela fait désordre et n’engage pas la clarification nécessaire.
Nous avons besoin, pour gagner les votes des couches populaires (ouvriers, employés, majoritaires dans le pays), que les positions de la gauche anti-libérale soient claires tant sur les contenus que sur la stratégie. Sinon, au final, on aura le choix entre l’incohérence du PS et l’incohérence de la gauche anti-libérale.