La gauche émancipatrice, de nouveau assiégée Peut-elle renouer avec ses avancées passées ?

Le président de la République Emmanuel Macron a déclaré début septembre 2020 : « Le sacre de Reims et la Fête de la Fédération. On ne choisit jamais une part de France, on choisit la France. » Pour « nous », notre choix, c’est la Fête de la Fédération sans le sacre de Reims ! Pourquoi ? Parce que le « nous » désigne la gauche émancipatrice et s’inscrit dans une diachronie historique ; une bonne connaissance de l’histoire passée nous aide de ce fait à construire la lutte des classes pour aujourd’hui, demain et après-demain.
Eh oui, pour nous, la Fête de la Fédération et ses contradictions ouvrent la porte, par la politisation des contradictions grandissantes, à d’autres événements qui permirent à la gauche émancipatrice de produire la journée du 10 août 1792 qui ouvre le concept de révolution dans la révolution, puis l’avènement de la Première République, qui elle ouvre la voie au suffrage enfin universel et aux politiques sociales et ainsi de suite. Et quels que soient les difficultés, les reculs, et les erreurs stratégiques, et ils furent nombreux, la gauche émancipatrice est repartie de plus belle.

Charles Thevenin. “La Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars” (1795).

(suite…)

Rompre avec les stratégies perdantes

« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience. » René Char « On ne pardonne jamais à un homme les injustices qu’on lui a fait subir. » Galilée Pourquoi la gauche a-t-elle participé au progrès social et politique pendant près de deux siècles et…

Lire la suite à propos de l’article Rompre avec les stratégies perdantes
Logo des Chroniques d'Evariste

Pour la police nationale, il faut aussi “partir du réel pour aller vers l’idéal” LE LONG COMBAT DES POLICIERS RÉPUBLICAINS DANS LA POLICE NATIONALE

Nous vivons une séquence dans laquelle la polémique s'est déchaînée sur les violences policières. Récemment, un témoignage accablant de plus d'un journaliste infiltré dans la police a fait le buzz : https://www.lemediatv.fr/emissions/2020/le-temoignage-accablant-dun-journaliste-infiltre-2-ans-dans-la-police-6ZuUKBmyTwmRbO8ukd_78g Mais la plupart des intervenants dans cette polémique instruisent uniquement soit totalement à charge soit totalement à décharge…

Lire la suite à propos de l’article <span class="entry-title-primary">Pour la police nationale, il faut aussi “partir du réel pour aller vers l’idéal”</span> <span class="entry-subtitle">LE LONG COMBAT DES POLICIERS RÉPUBLICAINS DANS LA POLICE NATIONALE</span>
Insurrection de la Préfecture de police de Paris, août 1944

Se préparer à la force des choses

« Citoyens, que d’autres vous tracent des tableaux flatteurs ; je viens vous dire des vérités utiles. Je veux étouffer, s’il est possible, les flambeaux de la discorde par la seule force de la vérité… La révolution française est la première qui ait été fondée sur la théorie des droits…

Municipales 2020 : le fossé se creuse entre le peuple et le système

60 % d’abstention pour une élection municipale, c’est du jamais vu ! Encore moins de participation qu’au premier tour. Chez les jeunes et les quartiers populaires, ici et là, on voit des taux d’abstentions de plus de 75 %, la Seine-Saint-Denis en est un triste exemple ! Nous vivons une crise de la démocratie sans précédent. Le coronavirus Sars-Cov-2 ne peut pas expliquer seul ce désastre civique. Nous savions que le macronisme perdait sa base sociale. Nous savons depuis le 28 juin qu’il a perdu sa base électorale. Les fusions bricolées dans la hâte du déconfinement n’ont confirmé qu’une chose : la toxicité électorale du label LaReM. D’autant que cette crise de la démocratie se double d’une crise de la représentation que l’abstention galopante accentue en la rendant plus visible encore, entretenant ainsi une spirale dont on voit mal où elle s’arrêtera. Si on ajoute à cela l’actualité du fonctionnement de la justice et de la police, on voit que la démocrature n’est pas loin. Nous y reviendrons. (suite…)

Notre boussole : République sociale et laïcité !

La charte d’Amiens nous a légué une des conditions nécessaires à une bifurcation sociale et politique : « la double besogne ». C’est l’articulation entre les revendications immédiates centrales de la lutte de masse avec un objectif à moyen terme, une boussole en fait. Sans une articulation dialectique entre ces deux éléments, on…

Police et racisme : aux États-Unis comme en France, en finir avec les politiques d’intimidation des mouvements populaires

NDLR - La mort de George Floyd, tout comme celle de Adama Traoré en 2016, montre que le chemin qui conduit à ce que chacun et chacune se considère comme frère (et sœur) en humanité, au-delà des origines sociales, culturelles ou géographiques, est encore long, semé d’embûches et nécessite une…

« Ségur de la santé » : le cercle de la raison sanitaire

« C’est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases. » Michel Audiard, Les Tontons flingueurs. Le pouvoir macroniste recourt, depuis son accession au trône de la monarchie républicaine, à trois stratégies pour déminer le terrain social : le mensonge, l’enfumage et la répression policière. Impossible d’oublier la triste…

L’Après et l’économie

La crise sanitaire majeure que nous vivons et subissons est révélatrice d’une crise plus vaste, sociale, écologique, démocratique et économique. Elle est un amplificateur des problèmes bien antérieurs à celle-ci comme : les délocalisations massives consubstantielles de la désindustrialisation, l’agriculture intensive, la détérioration dramatique des grands équilibres écologiques planétaires. La…

Lire la suite à propos de l’article L’Après et l’économie
Caricature d'un patron expliquant à ses ouvriers qu'on fait construire les voitures ailleurs pour leur revendre plus cher ici

Déconfinons le travail et donnons-lui le pouvoir. Le vrai !

NDLR : En complément de ce texte, on pourra lire dans l'ouvrage Penser la République sociale pour le XXe siècle. Tome II de B. Teper et P. Nicolas (voir ci-contre la Librairie militante du journal) la parabole des "vaches de Monsieur le comte" illustrant une possible socialisation progressive de l'entreprise.…

Lire la suite à propos de l’article Déconfinons le travail et donnons-lui le pouvoir. Le vrai !
Couverture du livre "Penser la République Sociale pour le 21ème Siècle" de Bernard Teper et Pierre Nicolas - Livre 2

Pour le reconstruire, il faut dès à présent repenser notre système public de santé

Lors de son allocution télévisée du 16 mars 2020, M. Le Président de la République a déclaré que la société française était en guerre contre cette menace invisible, mais tueuse, qu’est le Covid-19, appelant les Françaises et Français à l’unité plutôt qu’à ouvrir des polémiques néfastes à l’efficacité de l’action…

Face au désastre global, construisons un « double pouvoir » ! De quoi le Covid-19 est-il le nom ? De la globalisation 

Membre de la Rédaction de ReSPUBLICA, Philippe Hervé analyse régulièrement pour le journal – et ce depuis 2008 – les développements de la crise du capitalisme monétaire : retrouvez ses textes dans le livre Dans quelle crise sommes-nous ? (voir notre Librairie militante, sur ce site).

Le Covid-19 est l’une des terribles conséquences, avec le réchauffement climatique, de ce dispositif mondial de « distanciation »  des rapports de production mis en place à la fin des années 1970. Ce dispositif hyper complexe, trop sophistiqué, à l’architecture archi baroque, était en fait fragile, très fragile. Il vient d’exploser sous nos yeux. Le coronavirus a contaminé un corps économique malade, déjà terriblement déprimé depuis la crise systémique de 2007-2008, et qui survivait difficilement en redoutant chaque hiver. La réalité concrète est implacable : ce dispositif créé par le capitalisme financier pour continuer malgré tout à imposer sa loi était programmé pour mourir jeune. C’est fait !L’étincelle mettant « le feu à la plaine » aurait pu être une crise financière ou une guerre régionale de grande ampleur. Ce fut une crise sanitaire, que beaucoup craignaient d’ailleurs depuis l’épisode du SRAS en 2002-2003, en Chine également. Mais cette crise particulière est d’autant plus terrible que rien n’était prévu pour y faire face. Aucune stratégie, aucune tactique n’était programmée. Une guerre est parfois prévisible, une crise financière peut être limitée en partie, mais celle-ci, avec cet arrêt universel de la production, est totalement inédite. Aujourd’hui, plus de 3 milliards d’humains sont confinés chez eux sans travailler. On pourrait parler de lock-out général sur la planète. Ce caractère fulgurant est particulièrement déstabilisant pour nos dirigeants politiques et encore plus, peut-être, pour l’hyper bourgeoisie transnationale.

(suite…)

Pendant l’exposition au virus, les travaux politiques continuent Comment préparer le mouvement social capable de destituer les responsables et de constituer la République des solidarités, de la liberté et de l’intérêt général

Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve Friedrich Hölderlin 1 (20 mars 1770-7 juin 1843) Depuis la fin de la semaine dernière et probablement jusqu’en mai, l’Europe et une grande partie du monde vivront dans le rythme étrange qu’imposent d’un côté l’attente fébrile d’informations sur l’évolution rapide…