Fin de règne du roi Hollande Ier

Notre monarque termine mal.

La Guyane en ébullition est une vitrine de la « réussite hollandaise ». C’est un département français d’une superficie de 83 534 km2 pour 252 000 habitants, soit trois habitants au km2.

Département d’un pays englué dans le néolibéralisme qui promeut l’augmentation des inégalités sociales au mépris de la devise de la République : « Liberté, égalité, fraternité », la Guyane vit dans un dualisme saisissant entre Kourou, vitrine d’Ariane Espace et la majorité du département. C’est dans ce  département qu’existe encore un décret de Charles X qui finance la seule église catholique. A noter que lorsque le conseil départemental en a demandé la suppression, le gouvernement, dans lequel siégeait Christiane Taubira, ministre de la Justice, a demandé l’application du décret !

Le PIB guyanais annuel est de 16 057 euros par habitant alors que celui de la France métropolitaine est de 32 736 euros. Du simple au double ! Le chômage de la catégorie A est de 23 % contre 9,8 % pour la France entière. Du simple à plus du double !

44,3 % de pauvres contre 14 % sur tout le territoire français. Du simple au 1/3 ! 17,2 homicides pour 100.000 habitants contre 1,2 en métropole ! Plus de 14 fois plus d’homicides en Guyane ! 0,96 vols avec violence contre 0,5 en métropole. Le double ! Les deux jeunes ministres dont tout le monde a préféré oublier les noms n’ont pas fait florès sur place avec leurs propositions de 100 millions par an pendant 10 ans alors qu’ils vont quitter le palais dans quelques semaines !

Le résultat des gesticulations de l’hypermédiatique ministre de la santé, Marisol Touraine, est affligeant. 3,2 millions de Français vivent dans un désert médical. Et le projet néolibéral promet d’agrandir ces déserts médicaux. Déjà dans plusieurs endroits de la France métropolitaine, des médecins refusent les malades atteints de pathologies lourdes faute de temps pour pouvoir les suivre. Les internes sont en grève contre le projet de raccourcissement d’un an de leur formation au moment où celle-ci se complexifie. L’espérance de vie n’a pas augmenté du 31 décembre 2014 au 31 décembre 2016. Les réformes néolibérales ont fait croître comme jamais les dépassements d’honoraires. Ils sont aujourd’hui de 14,5 milliards d’euros avec 2,8 milliards pour les médecins, 5,9 milliards pour l’optique, 4,8 milliards pour les dentistes et 1 milliard pour les audioprothésistes. Sans compter certains actes techniques.

Tout cela s’ajoute à la croissance des inégalités sociales, spatiales, de santé, scolaires, de retraite, de services publics (suivant que l’on habite un quartier huppé ou pas), etc. Mais aussi à la croissance de la pauvreté, de la misère, de la désespérance, etc. Mais aussi au traité budgétaire, au CICE, au pacte de responsabilité, aux lois Macron et El Khomri, aux privatisations des biens publics et communs, etc.

Que le PS semble revive le syndrome de 1969 est en fait bien compréhensible. Même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. Aujourd’hui, la majorité  de l’ancien électorat socialiste n’accepte plus l’austérité galopante promue par le Parti socialiste. Or ce triste tableau n’est pas dû à un simple manque de volonté mais principalement à la crise structurelle du capitalisme, à sa crise du profit et donc du capital. Et comme la gauche solférinienne est un des agents du néolibéralisme, elle ne peut gouverner autrement que selon la contrainte du néolibéralisme. Voilà pourquoi elle s’oblige à se « moderniser » en se fondant dans la mondialisation néolibérale.