LES RÉFORMES BLANQUER CONTRE L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE – IIe partie

La logique néo-libérale du résultat et de l’évaluation imposée dans les trois fonctions publiques s’accompagne partout d’une dépréciation des métiers. L’Éducation nationale ne fait pas exception à la règle. La « crise des vocations » pour le métier d’enseignant est notoire. La rupture morale des professeurs avec une institution qui les rémunère très mal, les caporalise, les divise et les méprise, n’affecte pas la seule nouvelle génération enseignante(1). Diverses enquêtes convergent pour faire état d’une déstabilisation et d’un désarroi des enseignants toutes générations confondues. À l’instar de millions de salariés du privé et du public, les enseignants sont souvent en état d’épuisement professionnel, en proie à des demandes contradictoires, illimitées et culpabilisantes, émanant des élèves, des familles, des hiérarchies, des collègues. Certains sont personnellement « cassés », en reconnaissant lucidement leur impuissance au spectacle de l’inexorable « casse » de l’École qu’ils ont servie avec conviction. Leur défaite vécue intimement, est collective, historique et politique. Qu’ils soient résignés ou révoltés, les enseignants souffrent d’être les artisans involontaires du sabotage de leur métier...

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LES RÉFORMES BLANQUER CONTRE L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE – Ie partie

Sommaire de la Ie partieSous la fin des séries, la fin des classesCréation par décret estival du « professeur référent »Sous les « spécialités », la guerre de tous contre tousUn « Grand oral » pour parler avec succès de ce qu’on ignore« Parcoursup », le grand robot qui n’a rien amélioré…… et qui embauche les 15-18 ansPressions en…

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L’Union européenne créatrice d’injustice : la preuve par l’Irlande !

Les critiques envers l’Union européenne (UE) et la zone euro se font de plus en plus rares dans les directions des grandes organisations politiques et syndicales et dans les médias. Pourtant, non seulement les traités empêchent toute alternative à l’alliance du modèle politique néolibéral avec l’ordolibéralisme allemand mais favorisent la…

Réforme des retraites Macron : lettre ouverte aux représentants syndicaux

Mesdames, messieurs les représentants syndicaux : Philippe Martinez, Yves Veyrier, Benoît Teste, Cécile Gondard-Lalanne, Eric Beynel et consorts… Souvenez-vous, à la dernière présidentielle, Macron ne pèse que 18 % des inscrits ! Au second tour, impossible de savoir ce qu’il pèse vraiment. Et bien aujourd’hui, vous le constatez comme moi, avec seulement…

La plongée des « collapsologues » dans la régression archaïque

Source : https://www.contretemps.eu/critique-collapsologie-regression-archaique/ A l’heure où la jeunesse de différents pays entame des mobilisations de masse face à la catastrophe climatique, se pose de façon d’autant plus urgente la nécessité de débattre des cadres d’analyses et des réponses politiques face à la crise environnementale. Parmi les courants de pensée les…

Projet de loi Agriculture et Alimentation : pour un changement de modèle !

Depuis ses débuts, la Confédération paysanne défend des valeurs sociales, de qualité d’alimentation, de préservation de l’environnement et bien entendu de défense des paysans. La défense des paysans passe par l’acquisition d’un revenu pour toutes et tous, revenu provenant de la vente de nos productions à hauteur de prix rémunérateurs…

« Diony coop : Des coopératives alimentaires autogérées dans le 9-3 »  

Ce livre de Jean-Claude Richard sous-titré « Apprendre en faisant » est publié par les Editions libertaires  (2017, 79 pages pour 4,5 euros seulement ! voir le site de l’éditeur), je voudrais vous pousser à le lire, à joindre l’auteur pour qu’il vous fasse visiter leur AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture…

Où va la SNCF ?

Assemblée Générale Annuelle De la Convergence Nationale Rail (CNR) Après avoir fait observer une minute de silence en mémoire des jeunes victimes, disparues dans la dramatique collision entre un TER et un autocar scolaire survenue jeudi 14/12 à un passage à niveau situé sur la commune de Millas (P.O), Didier…

Projet Macron : faire financer le logement social par les plus pauvres

Encore un sujet à développer dans des initiatives d’éducation populaire refondée pour comprendre le réel et préparer alors un avenir alternatif : le logement social. Le débat parlementaire est prévu au Parlement à la fin de l’année 2017. Les responsables de l’Union sociale de l’habitat (USH) qui regroupe le mouvement HLM viennent…

Des exemples de la politique de classe en France

1/ Pourquoi Neymar vient-il au PSG? Contrairement à ce que nous entendons souvent, la France néolibérale est très attractive pour les très riches. La majorité des couches moyennes supérieures salariées (en gros les cadres) est soumise à un impôt progressif sur les revenus. Mais contrairement à ce qu’ils croient, ce…

Résumé des propositions de la loi Macron-El Khomri II

Plafond des indemnités prud’homales Sauf en cas de licenciement intervenu dans un contexte de harcèlement ou de discrimination, les juges seront tenus par un plafond à ne pas dépasser pour indemniser le préjudice des salariés licenciés abusivement. Licenciement économique facilité dans les filiales des groupes internationaux Retiré du projet de loi El…

L’affrontement social contre la politique de Macron, c’est pour demain

Si l’on en croit les documents que Médiapart s’est procurés, la loi El Khomri II (sans Madame El Khomri), cela démarre ce mois-ci avant la fin des législatives :

14 juin : projet de loi d’habilitation envoyé au Conseil d’État
28 juin : projet de loi présenté au Conseil des ministres
24 au 28 juillet : vote à l’Assemblée nationale
avant le 28 août : envoi des ordonnances au Conseil d’État
20 septembre : adoption du paquet d’ordonnances

La loi Macron-El Khomri I est passée par le 49-3 anti-démocratique, la loi Macron-El Khomri II est prévue par le processus anti-démocratique des ordonnances, c’est-à-dire sans débat parlementaire sur le fond du sujet car le débat n’aura lieu que sur la loi d’habilitation mais pas sur le contenu réel des ordonnances elles-mêmes. Le nouveau président veut ainsi éviter la possibilité de riposte immédiate des salariés et de leurs organisations syndicales revendicatives. Pour cela, il souhaite « boucler » le processus avant l’automne.
Toujours la même stratégie de la « grenouille chauffée » : les politiques d’austérité néolibérales se suivent par « tranches de saucisson » sans que soit présenté explicitement le projet global. Ainsi se suivent les actions du mouvement réformateur néolibéral sur les retraites, sur les lois travail, sur le financement de la protection sociale, sur les services publics, sur l’école, sur la privatisation des profits et la socialisation des pertes, etc.
Nous ne connaissons pas encore le futur contenu des ordonnances mais nous savons déjà que la ligne directrice sera d’augmenter fortement le degré de soumission des salariés aux décisions du patronat pour que ce dernier puisse bénéficier rapidement de la loi Macron-El-Khomri I.
Est-ce que le mouvement syndical revendicatif sera capable d’engager la première épreuve des forces dès septembre 2017 ?
Est-ce qu’une union des forces sociales (syndicales, associatives et politiques) pourra, parallèlement aux luttes sociales animées par le mouvement syndical revendicatif, développer un processus d’éducation populaire refondée (avec de plusieurs centaines d’initiatives publiques), du même type que le processus utilisé par la grande Attac pour préparer le Non au traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 ?
Voilà les questions auxquelles le peuple mobilisé doit répondre ! (suite…)

Pour gagner, il faut choisir

Texte repris de L'Humanité du 18 mai 2017 : http://www.humanite.fr/pour-gagner-il-faut-choisir-636282 Brigitte Dionnet est ancienne membre du Conseil national du PCF Nous vivons aujourd’hui les tristes conséquences pour le peuple d’un refus par la direction du PCF de rompre avec la stratégie d’union avec le PS en lieu et place d’un objectif politique…

Avec Macron, le « théorème de ReSPUBLICA » va encore s’appliquer !

Mais quel est-il ? Eh bien le voici : « Depuis le tournant néolibéral de 1983, tous les gouvernements ont approfondi la ligne néolibérale et donc chaque gouvernement a fait pire pour les travailleurs que le précédent ». Macron s’apprête à faire vivre ce « théorème ». Pas parce qu’il est plus méchant ou moins volontaire, mais tout simplement parce que, comme nous l’avons précisé dans notre dernière chronique, il n’y a plus place pour l’émancipation dans le capitalisme et que si on souhaite rester dans le capitalisme, la ligne néolibérale s’impose du fait des lois tendancielles du capitalisme.

Alors, le premier gouvernement Macron, de quoi est-il le nom ? C’est un gouvernement totalement ordo-libéral, c’est-à-dire libéral-austéritaire en économie tout en étant soucieux de cohésion sociale (Solidarités et Santé, Cohésion des territoires, etc.) mais qui dépolitise la gestion de l’ensemble des problèmes économiques et sociaux en mettant aux manettes des politiques économiques des ministres le plus à droite possible et aux manettes des politiques régaliennes des anciens socialistes ; cerise sur le gâteau, l’entrée en fanfare des technocrates intimement insérés dans l’oligarchie capitaliste pour représenter la société civile. Maintenant, on sait ce que veut dire « venant de la société civile » : cela veut dire « technocrates intimement insérés dans l’oligarchie capitaliste ». Là, au moins, c’est clair ! Reste le cas Hulot, un intégriste de l’anti-croissance dans un gouvernement pro-capitaliste… Alors que l’écologie est par nature anti-productiviste et le capitalisme par nature productiviste et destructeur de l’écosystème. Fermez le ban !
(suite…)

Quinze réflexions sur la situation politique Et pourquoi produire aujourd'hui un tel texte

Le moment historique que nous vivons voit se concrétiser une mutation pour la compréhension de laquelle nous n’avons pas encore effectué les travaux théoriques nécessaires. N’empêche que nous devons faire le point de notre praxis, même si nous savons qu’il nous reste à mieux comprendre le réel passé et présent pour construire l’avenir. Telle est la nécessité pour toute praxis matérialiste dialectique et historique.

Qu’ils laissent du temps au temps ceux qui n’ont pas compris que le processus des primaires revient à s’écarter de la démocratie. Ceux qui pensent que l’on peut construire l’avenir sans proposer au peuple une succession de ruptures, à commencer pour nous par la rupture avec un parti socialiste en voie de « defferrisation » de type 1969. Qu’ils laissent du temps au temps ceux qui veulent tout et tout de suite. Ceux qui pensent que la lutte des classes n’est plus le moteur de l’histoire Qu’ils laissent du temps au temps ceux qui n’ont pas compris que l’utilisation d’une théorie peut être liée à des périodes conjoncturelles, par exemple le post-keynésianisme triomphant dans la gauche de la gauche en décomposition alors qu’il n’a aucune crédibilité dans notre période néolibérale à cause de la crise du profit dans l’économie réelle. Qu’ils laissent du temps au temps ceux qui pensent que nous pouvons faire l’économie d’une globalisation des combats face aux potions magiques de chaque prééminence surplombante censée ouvrir à elle seule le paradis céleste.

Mais pendant ce temps, nous allons travailler à l’intérieur du peuple qui se mobilise, à l’intérieur du peuple qui garde l’espoir révolutionnaire. Mais y travailler  tout en sachant que la route sera encore très longue. Tout simplement parce qu’on ne règle pas une situation politique par des propositions techniques, comme le croient trop de nos amis ou en se retirant sur l’Aventin. Parce qu’on ne règle pas une situation politique en refusant d’affronter certains combats nécessaires en les balayant sous le tapis.
Travailler au sein du peuple, c’est participer aux mobilisations syndicales et politiques du peuple mais aussi faire notre possible pour affiner nos outils théoriques et montrer leurs insuffisances. Voilà pourquoi nous vous proposons avec humilité ces quinze réflexions comme rapport d’étape.

Quinze réflexions sur la situation politique

Item 1

« Partir du réel pour aller vers l’idéal » comme nous y invite Jean Jaurès implique de ne pas vouloir aller vers l’idéal sans comprendre le réel. Pour comprendre le réel, encore faut-il se garder des potions magiques, produit de l’idéalisme dévastateur, présentées ici et là de façon messianique avec une foultitude de détails précisant quel sera le paradis proposé. Nous en resterons quant à nous la célèbre phrase de Friedrich Engels « On ne peut pas faire bouillir les marmites de l’avenir ».

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